Chorionic villi, c'est comme cela qu'on appelle
le trophobaste en anglais, cette partie de "l'oeuf"
qui deviendra le placenta.
J'ai entendu Lisa Batiashvili pour la première fois à la radio, sur l'autoroute qui vient de Belgique et traverse la Somme. Elle y répondait brillamment et avec simplicité à une interview et on passait des extraits de ses exécutions.
Cette Géorgienne a reçu la musique en héritage dans son sang: sa mère pianiste et son père violoniste l'emmènent en effet en Allemagne dès 1991. Elle a alors 12 ans. Elle y reçoit toute sa formation. Elle vit à présent en Bavière avec son mari, hautbois, et leurs enfants.
Je ne savais pas que son Stradivarius (Engleman 1709, propriété japonaise) et elle s'étaient approprié depuis longtemps le difficile concerto de Sibélius. J'ai acheté la version enregistrée en 2007 avec l'orchestre de la radio finlandaise, au même moment qu'elle créait en première mondiale le concerto de Lindberg. Le lien que je vous donne concerne par contre sa collaboration avec "Master" Barenboim, comme elle dit.
L'oeuvre est évidemment brillante, l'interprétation fougueuse et la part de l'orchestre - curieusement importante pour un concerto = se monte à une participation plus considérable qu'un simple faire-valoir. Je suis amateur de symphonies, chose inhabituelle car ma formation musicale est inexistante et mon expérience limitée. D'ordinaire, ces caractéristiques empêchent de goûter pleinement à la richesse et la complexité des quatre mouvements compliqués de ce genre musical. Et bien, chers amis, ce concerto tient un peu d'une symphonie, je trouve.
Vous pensez bien que ce petit billet étriqué ne s'achèvera pas sans une anecdote. Nous nous promenions dans Montpellier, le lendemain du jour de Noël, sans but puisque nous étions, vous l'avez déduit, un 26 décembre (hein?). Arrivés tout en haut du quartier historique, presque à l'arc de triomphe, je tombe nez-à-nez avec un disquaire, un vrai. D'ordinaire, c'est une affaire d'oreilles mais nous ne nous arrêterons pas à un détail si futile. La patronne, une jeune septuagénaire (sans doute) me donne le choix entre ... huit versions de cette oeuvre, qu'elle a toutes en stock. Elle peut m'en obtenir d'autres, si je le souhaite. Et nous commençons à discuter, devant du matériel (la maison vend aussi de la hifi) anglais de qualité. J'apprends qu'elle connaît bien les "Wouters" - vous me passerez les particules - qui exploitent un magasin homonyme dans un bel immeuble de style Horta sur le Coudenberg à BXL.
Je ne partage pas forcément toutes les opinions de cette très sympathique femme, ouverte et franche, mais son enthousiasme pour la culture, l'effort vers le bon goût et l'instruction me conviennent bien. Et sa manière de concevoir son métier de disquaire fait encore regretter d'avantage que la FNAC, le "e-commerce" et les streamers en tout genre le font graduellement disparaître.
Notez que la GD et les grandes "marques" de vin font disparaître les vignerons aussi, ainsi que les cavistes dans leur sillage.
N'hésitez pas à vous offrir l'exécution de L. Batiashvili des concertos de Sibélius et Lindberg, éditée en 2007. C'est chez Sony, malheureusement. Mais je me fournis parfois chez Blue Note pour le jazz également.
Et poussez la porte de La Boîte à Musique, que ce soit à Montpellier ou à BXL.
Ne vous recommandez pas de moi, mon personnage n'évoquera rien,
Mais vous serez de toute façon accueillis par des commerçants compétents,
et non par des "vendeurs de brosse à cabinet", comme partout.
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Marc G (Wednesday, 10 January 2018 18:40)
Amusant, j'ai reçu le CD ce jour et ton billet me réjouit donc d'autant.