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mon prélude à l'après-midi
chez le peintre.
Cela fait trente ans que je visite les P.O. et 13 ans que j'y travaille. Or, je n'avais pas encore visité la métairie d'Aristide Maillol, devenue sur le tard son musée et qui contient sa sépulture, après avoir frisé de peu l'état de ruine.
C'est la jubilaire qui en a proposé la visite, en guise de digestif à son repas d'anniversaire. Beaucoup, enfin, un certain nombre, des oeuvres exposées sont des corps sans bras ni tête. Ceci a beaucoup intrigué Roman, qui nous ramenait vers ces statues au son de "cassé, cassé" en désignant ces zones anatomiques.
Pauvre Dina Vierny, si souvent mutilée.
Si le contestable Renaud Séchan nous rappelait à sa période de gloire les jolies représentations du jardin des Tuileries, si les statues exposées au front de mer à Banyuls ou sous les platanes devant le palais des Congrès de Perpignan, si la très belle pièce dans la vasque de la mairie, et tant d'autres, me sont connues, je n'avais jamais fait attention à l'ensemble monumental à l'entrée de Port-Vendres et j'oublie régulièrement le spectaculaire monument en bronze devant le musée océanographique de Banyuls, près de l'antenne de l'université Curie.
je n'avais pas non plus réalisé combien Aristide Maillol lui-même est un personnage à la Giono, une espèce de Cézanne errant ou plutôt flânant au gré des vignes banyulenques. Je l'imaginais plus comme un caractère "à la Rodin" que comme un rêveur philosophe.
Ce musée est très bien fait, et le petit programme audio-visuel qu'on vous propose vaut la peine de s'y arrêter.
Enfin, Méditerranée projetant son ombre sur la dalle funéraire de l'artiste
forme une image saisissante et pleine de charme:
un enfant de Pyrène a croisé les callipyges.
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