FREE TO DECIDE

RIP Dolores, Jan 15th 2018
RIP Dolores, Jan 15th 2018

 

 

 

 

"Return to where you dwell

Because harassment's not my forte

But you do it bloody well

And I'm free to decide

I'm free to decide

And I'm not so suicidal after all ..."

 

 

 

 

 

 

 

Notre surprise à tous en entendant pour la première fois la voix de la chanteuse issue d'une fratrie de sept enfants au coeur de Limerick. C'était sans doute en 1993, avec Linger. mais c'est Zombie qui restera gravée en mémoire, pour toujours: "with their tanks, and their bombs, and their guns ...".

 

J'ai perdu sa trace en 2003, au moment où elle quitta les Cranberries et où moi, ma tête n'était plus trop à la musique mais bien à trouver des vignes. Pourtant, j'ai continué à "jouer ses galettes" avec autant de délectation. 

 

Hier, il semble que ce soit le fentanyl (comme Prince) qui l'a emportée. Une victime de plus de Paul Janssen?

 

La succession d'images, depuis cette frêle jeune femme en jupes très courtes et aux cheveux sombres taillés courts aussi jusqu'à la femme mûre au cou ridé mais à l'allure toujours aussi frêle, les crins étant passés par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, a toujours inspiré en moi un mélange de sympathie et de "Unbehagen" curieux. Elevée dans un milieu très catholique, plus mystique et internalisé que réfléchi, comme moyenâgeux, irlandais quoi, elle portait des valeurs touchantes mais aussi des conceptions très rétrogrades, notamment sur l'avortement, la conception, la place de la femme, la peine capitale. Son adoration des papes avait aussi quelque chose de p... articulier; j'allais écrire pathologique.

 

Dolores, nous avons aimé au moins vingt des titres que vous interprétiez. Nous avons éprouvé beaucoup d'empathie pour vous, une certaine attirance aussi (vos yeux clairs, vos pommettes d'abord si émaciées puis rondes - no, it's not my imagination -, votre stature de jeune fille pas trop sage) et un vrai goût pour votre timbre de voix, au "lilt" si expressif.

 

Bipolaire ou pas, au centre de controverses ou pas, adulée ou décriée,

votre départ signe la perte d'une artiste attachante, écorchée sans doute,

mais qui nous a donné "quelques vrais instants de vrai bonheur"*.

 

 

* G. Brassens

 

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