BORSALINO MA NON TROPPO

 Couvre-chef du post-cardioversion immédiat
Couvre-chef du post-cardioversion immédiat

 

 

 

 

 

 

 

 

Où on voit que l'amitié et le couvre-chef

n'indiquent pas toujours l'appartenance 

à une "honorable société".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On sait que la maison piémontaise Borsalino (d'Alessandria) est déclarée en faillite depuis le mois de décembre. 

Leurs célèbres Panama et autres modèles se portent pourtant bien, d'Humphrey Bogart à Al Capone et ... à la Mina. Le sien est d'emprunt.

 

L'histoire remonte aux années '60. Son Excellence Herman Dehennin est alors un des chargés d'affaires de l'ambassade de Belgique / Belgenland à Madrid, où mes parents et lui font connaissance, ainsi qu'avec son épouse, Mimi. Peu de temps après, il se retrouve CMD (= chef de mission diplomatique) à Brazzaville, où la mère patrie n'a pas de vraie ambassade, puis à Kigali comme ambassadeur (rencontre avec Marc Van Hout et sa femme, Lieve, chez qui je passerai beaucoup de temps plus tard, après leur retour à Londerzeel). Ensuite, c'est comme ministre plénipotentiaire qu'il rejoint Washington, et j'ai la chance de profiter de 15 jours là-bas en compagnie de leurs deux fils, l'aîné surtout (Philippe), en 1972. Je raconterai ces péripéties une autre fois.

 

Et là débute l'épisode asiatique. Mes parents se rendent assez fréquemment à Tokyo, d'où ils "rayonnent", comme on dit, et logeront à la résidence qu'a si bien connue Amélie Nothomb, une autre dame au chapeau. Il y a aussi des extensions chinoises. On sait tous que les Nippons arrivent fréquemment à pied par la Chine.

 

Notre ambassadeur possède un collaborateur entré dans la carrière de manière amusante car son passé ne l'y destinait pas forcément: sur l'insistance de son épouse. Et bien lui en a pris, notre homme a gravi un par un tous les échelons, pour finir ambassadeur de Belgique dans les pays scandinaves, des fonctions importantes pour notre pays. Et bien lui en a doublement pris, car son épouse et lui se sont également liés d'amitié avec mes parents, à vie! Moi, je suis un mauvais patriote: je ne crois pas aux hymnes, aux drapeaux, ni à "le roi, la reine et son bébé, schele Mareï ...". Mes vieux bien: ma mère fut dame d'honneur de Doña Fabiola (merci Michel pour la tilde) quand celle-ci évoluait dans le milieu ophtalmologique, et mon père a fini lieutenant-colonel réserviste du service médical, cet autre théâtre aux armées. Nobody's perfect.

 

Quand tout ce beau monde fut parti à la retraite, leurs relations n'ont pas cessé pour autant. Et Marc Van Craen, car c'est lui le propriétaire du bitos, ainsi que Maaike, son épouse, sont devenus les soutiens indéfectibles de ma mère, restée veuve. Ils habitent également Coxyde (Maaike est d'ailleurs brugeoise, ou peu s'en faut). 

 

Je ne les connais pas très bien, mais ce que j'en sais les qualifie sans conteste parmi les personnalités généreuses, intelligentes et entreprenantes de ce monde. "Son Excellence" est plus ... diplomate (normal) tandis que sa femme est plus directe, on va l'exprimer ainsi.

 

Plutôt que de "jouir d'une retraite heureuse" à ne rien faire sinon écouter pousser les petits-enfants , comme dans une chanson de Brel, Marc et Maaike partagent leur temps entre des visites rendues à ma mère et ... une deuxième carrière de guides touristiques "haut de gamme". Ils ont nécesairement beaucoup voyagé, comme les souliers des chanteurs canadiens, sont intéressés par l'histoire et parlent évidemment toutes les langues imaginables. Lui est le guide officiel de nombreux voyages culturels, touristiques, musicaux aux quatre coins de la planète qui est pourtant ronde, elle en est l'accompagnatrice. Merci pour l'empreinte carbone, mais bon, passons.

 

Ils m'ont envoyé cette photo de la vieille, à son retour de défibrillation comme d'autres vivent leur retour de couches. Evidemment, elle est un peu cernée. mais la disparition de la tachycardie très mal supportée par son vieux coraçon - comme disait la Fabi - lui a rendu le sourire, l'appétit et l'enthousiasme. Elle a revendu le goupillon, les hosties, le denier destiné au cul(te) et les troque contre un exemplaire de la revue littéraire America, son dernier dada, canaçon comme disait la même princesse de la vieille Castille. Et elle les troque contre une truffe ... à la croque au sel, bien sûr.

 

Merci, Maaike et Marc, de tous vos soins pour notre mère

(qui n'est pas aux cieux, loin s'en faut) et une excellente année 2018 à vous deux.

 

 

 

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Comments: 1
  • #1

    Erik Bruyland (Friday, 02 February 2018 16:09)

    Luc, je moeder is een dame met klasse. Ik heb haar zelf kunnen bewonderen in je woning in Corneilla-de-la- Rivière