DES TABLES CARREES POURTANT

Accentuation volontaire du phénomène de "vignettage"
Accentuation volontaire du phénomène de "vignettage"

 

 

 

 

A mon dernier passage,

au mois de décembre,

je n'avais pas remarqué que les tables

de l'aire de repos du Cézallier

n'étaient pas rondes,

comme il aurait convenu.

 

 

 

 

 

 

 

Hein, quoi, il divague, notre Léon?

Pourtant, on parle toujours de "Cézallier de la table ronde" en dépit de cette situation  contradictoire. Comprendra qui peut.

 

Nous avons quitté Coxyde sous des "bisbilles" de neige, comme on dit par ici. Une fois la frontière atteinte, une chute légère de poudreuse fondante n'arrivait pas à tenir au sol. Je n'ai pas dû engager le crabot des roues avant. mais je me suis fais "flasher" à environ 62 km/h au compteur peu après l'endroit où keuf retenait les camions pour ne laisser passer que les véhicules légers:  keuf, c'est vraiment fuck indeed. On venait de quitter un tronçon à 130 km/h et tout le monde avait ralenti spontanément. Je suivais la file et deux fois devant moi la lumière a cliqué, en quelques secondes, sans que je comprenne pourquoi. Trop tard, j'ai été le troisième d'affilée coincé par ce piège à con, cette machine à fric de la Macronie. Les radars mobiles sur chantier sont imparables, invisibles et non annoncés. Celui-ci, honnêtement, ne contribue nullement à la sécurité.

 

Plus loin, de Rouen au sud de la Sologne (notre étape) la route était bien dégagée et les poids lourds à l'arrêt.

Je reconnais que les services de ces DIR ont fait du bon boulot, même si ce fut avec 24 heures de retard. Bien entendu, les routiers réclament des indemnités pour avoir été immobilisés, comme si l'Etat pouvait être tenu responsable des intempéries. Quand eux empêchent des millions de gens de travailler lors de leurs grèves avec barrages filtrants et de leurs blocus des raffineries, est-ce qu'ils nous dédommagent? Mais bien sûr, leur lobby a un potentiel de nuisance important. En même temps, c'est sur les plateformes des semi-remorques que mes vins voyagent.

 

Quand tout le monde voit midi à sa porte, sans y balayer, il est difficile d'accorder tous les fuseaux horaires. 

 

Le lendemain, le bitume était lisse devant le joli château de La Ferté Imbault et c'est avec une prudence de Biturige (voir plus bas) sur le sentier de la guerre que j'ai posé les crampons du 4 x 4 sur la route. Une fois l'A71 atteinte, on a pu filer bon train et d'une traite jusqu'à Clermont, en passant au large de Gergovie. Alésia, ni les Bituriges (analogue des Sioux mais dans le Cher) ni les Arvernes ne savent où cela se trouve, par contre. J'ai pris un cliché du Cézallier au même endroit qu'à la fin de l'automne dernier, et j'aurais pu tout aussi bien photographier la Limagne pour vous la montrer. Cela ne fut point, mais c'eût pu être.

Les choses tiennent décidément à pas grand chose.

 

Ensuite, la descente vers la Méditerranée se passa comme dans un rêve, sans douleur aux épaules mais le ventre bien plein des sandwiches de petit épeautre fourrés à "l'américain préparé", au filet de cheval et autres brokkel-Gouda emportés du Bachten de Kupe. Passé le Pas de l'Escalette, le blanc du sol a disparu et le bleu immaculé du ciel d'Occitanie nous a souri. C'est la première fois que je suis toute la diagonale de l'hexagone sans quitter sa couverture de neige. Par contre, c'est la miilième fois qu'une Tramontane puissante nous accompagne de Pèzenas aux confins du pays catalan, à la fin du voyage.

 

 

Allez, Cézallier, goûtons voir si mon vin est toujours aussi bon! 

 

 

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