Je ne me prends pas
pour Ion Anderson ...
... et aucun yogi ne m'a soufflé le sujet de cette chronique. Toutefois, arrivé au bout de la falaise en ayant pris le sentier qui suit la mer, depuis le sémaphore de Leucate, je me suis émerveillé de la clarté topographique de ma situation, similaire sans doute à celle des dix mille de Xénophon arrivant en vue de la Mer Noire après avoir traversé toute l'Arménie et même plus, à la fin de leur guerre contre Artaxerxès. Ils étaient en fait 12.800 mercenaires, venus surtout de Sparte et de Thèbes, et c'est à Trébizonde, alors grecque, qu'ils aperçurent à nouveau les flots.
Nous, notre avant-plan est le bord ultime de la falaise de Leucate, toute blanche de calcaire. C'est cette même roche qui a permis à "Tonton" de réparer sa bergerie, initialement. Au-delà des quelques pins et chênes qui acceptent de pousser en position si précaire, on plonge vers la Méditerranée.
Le long ruban clair est la plage proprement dite, qui s'étend vers le nord-est en direction de Port-la-Nouvelle (à droite hors cadre). A son tiers gauche, on aperçoit la bande de communication entre l'étang de La Franqui et la mer libre, petit chenal qu'on appelle un "grau". Celui-ci est inconstant en fonction du niveau de l'eau et des déplacements de la frange sableuse.
Plein champ, à gauche, c'est l'extrémité du village de La Franqui lui-même et au milieu, la zone des Coussoules, à la fois parking, camping-caravaning et ranch équestre en saison.
Derrière, l'eau se prolonge par l'étang de La Palme, extrêmement venteux et le village du même nom, niché au pied de la dernière extension des Corbières. On regarde quasiment plein nord, devinant la silhouette des Cévennes en toile de fond.
Tamanrasset est dans notre dos
et je vous sens légèrement ... ahaggar(ds)!
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