Depuis La-Faute-sur-Mer, une polémique est née dans l'hinterland de Leucate.
J'ai lu un petit peu sur le sujet.
A LF, comme vous le voyez, le "front de mer" longe en fait la petite lagune, qu'on appelle Grazel, qui va jusqu'au banc de sable du côté litoral, le lido donc, et jusqu'à l"étang de La Palme, par derrière. Cette zone, dans le dos de la photo, longe le ranch hippique et la zone des Coussoules, avec son camping.
Le grau qui permet à la lagune de communiquer avec la mer libre ne reste pas perméable toute l'année, tant le niveau de l'eau est bas en été. Pourtant, la hauteur du lido est faible. Ici, comme vous le voyez, les flots ont envahi la pièce d'eau et ont enjambé la berge côté village, abandonnant les "bois flottés" près du rond-point du bureau de poste. Certains des jardinets ont vu l'eau, sans plus.
Il semblerait - je ne me mouille pas - que des conflits d'intérêt ont longtemps empêché de se faire une idée exacte du risque de submersion. Les propriétaires de bâtiments existants souhaitent être bien assurés et connaître la valeur cadastrale réelle de leur bien, moindre si le terrain est submersible, bien entendu. Les promoteurs éventuels souhaitent obtenir facilement leurs permis de bâtir et ne pas être astreints à des règles de construction trop contraignantes. La mairie souhaite sans doute développer un peu l'habitat mais par contre ne pas s'exposer au risque d'un procès pour imprudence. Enfin, les exploitants du camping - objectivement à risque pour un observateur externe et neutre - désirent continuer leur activité. Celle-ci est d'ailleurs nulle à la saison où les épisodes méditerranéens se produisent.
Un travail du PRODIG, antenne du CNRS, a abordé le sujet du risque de submersion de cette zone. Il indique que le niveau de l'eau, lors des grandes inondations, aurait monté d'1,90 mètre. Intéressant.
Au moment où André Hardouin a fait construire le pavillon de LF, on lui a imposé de le surélever (d'un mètre à vue d'oeil, peut-être un peu plus). La bergerie, elle, à l'autre bout de la parcelle, possède encore des rails permettant de servir de glissière à des plaques de protection anti-inondation devant les ouvertures.
Tel les prudents francs-maçons, à l'ouverture de la tenue,
je demanderai à Christine de s'assurer de notre sécurité:
"Ma soeur, sommes-nous bien protégés?".
PS: après, je pourrai délicatement lui ôter son petit tablier, hé hé !
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