Mardi dernier, sur le marché d'Annecy:
une vieille camionnette Citroën exhalait
de subtiles arômes de café. Slurp.
Parti sans appareil photo (bruine froide et persistante) et avec pretty little money in my purse, je suis tombé en arrêt devant ce truck. En dehors de quelques pommes (acidulées, piquées des vers, mûres mais pas farineuses), j'avais pourtant résisté à toutes les merveilles gourmandes proposées sous les arcades et devant celles-ci. Vers
11 h 30', je me suis laissé avoir par un sandwich au jambon de pata negra (4,50 €, bien fourni et exquis) et son sel m'a fait craquer pour une petit expresso aussi.
J'ai pris langue avec le moustachu - chevelu - soixante-huitard qui tient le truck et son discours m'a convaincu. Notre homme a opéré une reconversion de l'industrie horlogère vers ce mode de vie plus bohème, même si le camion fut construit au Quai de Javel et non à Munich (béhème). Il torréfie dans un atelier et un peu dans le véhicule aussi, mais ne commercialise qu'en direct sur les marchés de la région annecienne.
Il m'a fait un "shot" de son choix: crema abondante, arômes d'olive verte, de cacao, de zan et un corps somptueux. La machine doit être bonne mais son "Météorite" (28 € du kilo) m'a séduit. Je lui ai acheté 500 gr de fèves et il m'a offert la tasse. Bon deal.
Il s'agit en fait d'un arabica de type K7 (dérivé du Mission Bourbon), provenant de la région de Tanzanie (Mbozi) où une des plus grandes météorites est tombée, à 1400 mètres d'altitude. Il est lavé sur place.
Ramené ici, il a fondu au soleil. Ma La Pavoni lui rend totale justice. Je le mous assez fin, il ne laisse rien percoler à l'ouverture de la vanne et accepte facilement la descente du levier, guidé par une bras "ferme". La couleur hésite entre ébène et acajou très foncé, avec une mousse teintée. Les arômes sont puissants et la bouche solide. Je n'arriverais pas à le boire sans sucre, mais je m'en moque, j'en ajoute toujours un peu.
Très bonne cup 'a!
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