IL EST LA !

Avec les premières pointes violettes
Avec les premières pointes violettes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus de dix jours d'absence sur ce blog,

alors que nous n'étions pas en déplacement.

Voilà qui est inhabituel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'une part, je vous en montrerai des images, l'établissement de mon "atelier" à LF avance et me prend du temps, d'autre part, la baie vitrée tant attendue a remplacé la porte de garage dans ce qui deviendra notre "auditorium" mais est déjà promu au rang de pièce à musique fort convenable. Mais surtout, j'ai préparé la mise en bouteilles du rosé et du blanc 2017.

 

Je ne fais rien pour stabiliser le tartre, je me moque pas mal des tests de floculation en laboratoire et je ne sulfite plus mes vins après la dose initiale à l'encuvage. Mon oenologue, que je croyais en vacances annuelles, s'est donc une fois encore étranglé en voyant comment nous procédions. C'est son rôle de faire semblant de s'inquiéter et de vendre la soupe de son labo.

 

Mais j'ai passé trois jours à le rassurer et ai quand même accepté de dégazer un tout petit peu le blanc avant la mise. Celui-ci était très chargé en gaz carbonique après un long élevage sur ses lies quasiment sans soutirages.

 

Mais il y a eu pire. L'imprimeur angevin qui réalise mes belles étiquettes, proche de notre ami Denis Boireau, m'a fait un tour pendable. J'avais demandé de recevoir le colis au plus tard jeudi dernier. La jeune femme qui suit mon dossier m'a envoyé un mail le 12 mars: "Je mets en production". Pour me rassurer, un contact téléphonique  (émanant de moi) mercredi dernier m'apprenait  ... que l'envoi allait partir! Pensez si j'étais heureux.  Bien entendu, rien le jeudi soir et une mention sur le site de suivi de l'entreprise de messagerie le vendredi: "16 h 42' impossible de vous livrer", avec le week-end à suivre. Nous avions attendu toute la journée devant la grille. Enfin, le jeune livreur nous a trouvés, le samedi à 14 heures, sous une pluie battante. RIEN dans ses informations n'était exact et on ne lui a pas transmis le numéro de téléphone de contact ! Je ne sais comment ce brave type a fait pour nous trouver: DPD compte un génie parmi ses collaborateurs. Une lettre virulente va partir vers l'imprimeur.

 

Mais bon: un tout petit millier (même pas) de cols de notre Cuvée Civale 2017 a vu le jour. Il est jaune paille assez clair, très aromatique avec une pointe d'angélique, et sec comme une trique (aucun sucre résiduel). Il titre 13 degrés, comme d'hab., a fait la malo et ne contient aucun SO2 libre (et < 20 mg/L de SO2 total). Vous n'aurez pas mal au crâne, même en cas de manque de modération ...

 

J'ai la joie de vous annoncer que le parc Pairi-Daiza vous proposera ce joli vin dans ses restaurants, mais je vous conseille de vous dépêcher: ils m'ont subtilisé trois cents cols (40 % de la production) et je ne crois pas que ce stock tiendra toute la saison. Par ailleurs, l'excellentissime Christophe Le Berre (Le Repaire du Sommelier), le seul caviste belge qui me référence régulièrement  (!) sera livré dans les semaines qui suivent. Pour le reste, ma clientèle se fournit en direct: des particuliers belges fidèles du domaine et la restauration gastronomique du sud de la France.

 

C'est la belle vigne de macabeu dont Christine est la propriétaire qui nous a fourni les raisins, très sains mais en quantité infime lors de ce millésime d'extrême sécheresse (autour de 10 hl/ha). Nous avons étrenné cette cuvée avec les premières asperges de l'année, comme il se doit, préparées "à la flamande"; Ja, op Vlaamse wijze. Le mimosa, qui perd ses dernières fleurs sur la côte catalane et audoise, a rejoint l'assiette. Le tout fut excellent.

 

Quant au millésime précédent, qui nous fait remonter à 2014 par la volonté destructrice des sangliers (ni 2015 ni 2016 n'ont pu voir le jour), il nous en reste un bon cinquante bouteilles. La couleur se dirige lentement vers le doré et certains nez prennent des accents de pomme reinette et de noisette: un début d'évolution oxydative mais sans aucun développement d'acidité volatile. Malgré l'absence de sulfitage, l'élevage soigneux de ce vin et les bouchons en verre l'ont préservé de la madérisation. Toutefois, personnellement, je conseille de boire la Cuvée Civale jeune, dans les deux ans.

 

Avis à la population: le blanc 2017 est arrivé. Ne traînez pas! 

 

 

 

 

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