On aime ses compositeurs
comme on les connaît ...
Je reprends à mon compte l'interrogation de Mme Sagan, dont le roman sortit un siècle après l'exécution inaugurale, très décriée, du premier concerto pour piano, l'auteur lui-même assis au clavier (Hannovre, 1859). Par contre, son deuxième concerto sera un triomphe d'emblée (Budapest, 1881), vingt-deux ans plus tard.
Et je réponds "Oui" sans hésiter et sans passage à Pleyel. Pourtant, je dois bien mal le connaître. Jugez plutôt.
Invités il y a une quinzaine de jours par une Perpignanaise cultivée*, dans son magnifique appartement à un jet de marteau du carillon de la cathédrale Saint-Jacques , Christine et moi avons été accueillis par un morceau de piano bien frappé aux accents très romantiques, venant du salon. Et ce moment-là de la partition était brillant en plus.
A ma question: "Liszt ou bien Schumann?", notre maîtresse de maison me répondit, le visage déconfit devant tant d'inculture: "Brahms!". Je n'avais pas songé à lui un seul instant. Plus avant dans la soirée, les convives se mirent à débattre des particularités de la sardane et je me mis alors très en retrait ... Je connais mal les sardanes de Johannes Brahms et ne sais si Clara Schumann les appréciait.
La pochette que je vous montre, digitalisée en 1990 au départ de bandes datant de 1969, figure dans ma cd-thèque depuis sa parution, au début des années '90. But long time not listened to.
J'ai réparé depuis lors, à ceci près que je n'avais pas réalisé, lors de ma première ré-écoute, que le deuxième concerto compte quatre mouvements, licence romantique par rapport à la structure classique du genre. J'avais donc zappé l'allegretto final. Vous saisirez mes penchants plus gourmands que mélomanes si je vous précise que je ne loupe au contraire jamais un manque éventuel d'amaretto dans le tiramisetto.
Et dire que Brahms lui-même était si fier de son scherzo!
Scherzare, quelle blague.
*: Je n'ai pas évoqué l'oxymoron, je vis par ici.
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