Macron s'en va-t-en guerre /
Mironton, mironton, mirontaine /
Macron s'en va-t-en guerre /
Ne sais quand il s'arrêtera
Brigitte à sa tour monte /
Mironton, mironton, mirontaine /
Brigitte à sa tour monte /
Là-bas à l'Elysée ...
Nous sommes dirigés par des déséquilibrés!
J'ai prédit, au moins 18 mois avant son investiture, l'élection de M. Trump. Je ne dis pas qu'elle m'enchante, et je pense même que j'aurais préféré voir Mme Clinton à sa place, même si elle incarne aussi la majorité des idées qu'on doit reprocher aux Etats-Uniens.
J'avais vu M. Juppé comme président de votre république, et il aurait choisi M. Macron comme premier ministre. En fait, c'est ce dernier qui est devenu chef de l'état et il a pris un fidèle de Juppé comme chef de gouvernement.
J'avais aussi deviné que le "oui" l'emporterait pour le Brexit.
Suis-je un fin politologue? Pas du tout, en bon pessimiste, j'envisage toujours la pire solution.
Et la réalité me donne très souvent raison.
Les agences de presse occidentales, et l'Agence France Presse prima inter pares, ou Reuters, sont à Associated Press ce que Monica Lewinsky était au Bureau Ovale: elles sucent (et parfois recrachent). On nous présente Poutine comme le grand Satan et ce n'est pas un saint homme, nous sommes d'accord. Il vient toutefois d'être réélu avec une très confortable majorité ... sans opposition réelle et après avoir disqualifié par la ruse son seul vrai opposant (inéligible car condamné de droit commun). En France, M. Macron a bénéficié - à distance - des ennuis passés de M. Strauss-Kahn et puis de la cabale - qu'il a probablement contribué à monter - contre
M. Fillon. De la sorte, sa seule opposante était Mme Lepen - une adversaire à sa taille et dans la même catégorie de poids - et il l'a donc emporté largement, alors que pas même un quart des électeurs potentiels étaient d'accord avec son programme. Et l'abstention en France valait bien celle observée en Russie.
Je ne vois pas en quoi il est plus légitime ou plus crédible que le beau Vladimir. Et ce dernier présente au moins l'avantage de l'expérience et de ne pas être banquier!
Pour Mme May, c'est du même acabit: elle était la seule prête à endosser l'énorme erreur que constitue, pour le bien-être des Britanniques, la décision de ne plus adhérer à l'Union Européenne.
Et hop: M. Bush avait eu sa guerre (Golfe ou Irak, ou Koweit, je ne sais même plus). Son fils aussi, pour des armes de destruction massive - qu'on n'a toujours pas trouvées! Et M. Obama n'est a PAS eu.
Donc, Trump voulait faire parler la poudre, d'autant que ses amis les marchands de canons ont un stock à écouler.
La douce Theresa May a vécu les Malouines (Falkland) et a la nostalgie de Mme Thatcher et du petit prince des Windsor à bord de la frégate victorieuse de ces fieffés Argentins. En plus, si loin après la création du Corridor du Wakhan et la Triple-Entente, il était enfin temps que Rolls Royce puisse entendre rugir les réacteurs de ses bombardiers en terre du Levant.
Quand au doux Emmanuel - certains disent même doudouille mais ça n'a aucune importance - il se rattrape d'avoir in illo tempore réussi à échapper à ses obligations de service militaire en déclenchant lui aussi , comme Flamby avant lui et comme M. Sarkozy encore avant, son conflit Moyen-orientalo-africain. Cela plaît à Dassault, à Matra et à Total ou Elf Aquitaine, ou tout autre trafiquant de naphte patenté.
Les Russes, ainsi que les Iraniens, ont décidé de soutenir un territoire sous influence chiïte - quoique rien ne soit aussi simple dans cette partie du monde - contre la coalition qui soutient Sunna, ne voulant pas déplaire aux "vrais" Arabes de la péninsule qui leur vendent le pétrole à bon compte, empêchant ainsi le développement harmonieux des autres producteurs, y compris en Amérique Latine (ces sales gauchistes ennemis héréditaires de la CIA).
Ah merde alors, mais Al Quaïda et Daech, ne seraient-ils pas des sunnites aussi?
Oui, enfin presque. Je vous le dis, en vérité, rien n'est simple par-là.
"Va où j'habite, wahhabite."
L'emploi de gaz de combat, s'il est avéré - ce que j'admets de bonne grâce en dépit des preuves qu'on ne nous présente pas formellement - ne sert que de prétexte. On veut en réalité se débarrasser d'un tyran qui nous allait bien jusqu'à présent, El-Assad, et que l'on avait longtemps supporté (son père également). On a fait de même avec Khadafi, Bokassa, Mobutu, Idi Amin, Pol Pot ... la liste est très longue. Ce n'est qu'après Waterloo et le Congrès de Vienne que l'Europe s'est enfin débarrassée du pire d'entre eux: Bonaparte devenu Napoléon 1er au prix de millions de morts en Europe, ... en Europe.
J'admets que les gaz de combat ne sont vraiment apparus de manière systématisée qu'un siècle plus tard, chez moi, du côté de l'Yser, là où est née ma mère. Et que c'était déjà mon futur employeur (sic) qui les fabriquait, Bayer AG, comme pour Auschwitz-Birkenau d'ailleurs.
Donc: raison nulle.
J'entendais ce matin un général en retraite, ancien chef d'état major des "forces aériennes stratégiques françaises" qualifier les bombardements de cette nuit de "superbe opération". Le mythe de la "guerre chirurgicale" a la peau dure! Qui croira cela?
On va se résumer: le régime de Bachar el-Assad ne vaut rien, on est d'accord. On l'a soutenu longtemps cependant. A présent, pour faire la nique aux Russes et aux Iraniens, et pour des raisons pétro-stratégiques que j'ignore, on veut se débarrasser de lui et faire plaisir aux industriels de l'armement en même temps.
En plus, la vieille inimitié anglo-russe s'en trouve ravivée, ce qui va ressouder les britanniques autour de leur gouvernement. Et enfin, Macron devient un "chef de guerre", ce qui lui convient bien après être devenu un "chef de bande" de voyous en envoyant les gendarmes mobiles nettoyer la ZAD nantaise au Kärcher (comme qui vous savez) et la CRS sur le campus de Nanterre.
Si Pierre Laval s'était échappé de Fresnes, Staline aurait pu l'interroger: "Macron, combien de divisions?"
Donne du rhum à ton homme
Du rhum et du tabac
Donne du rhum à ton homme
Et tu verras comme il t'aimera ...
Donne du pouvoir à Macron
Des unités de combat
Donne du pouvoir à Macron
Et tu verras comme il te niqu'ra!
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