Et pourtant, je ne possédais pas de version
enregistrée de la 1ère symphonie de Brahms.
Cela ne suffit pas pour faire un blog.
A voir!
Réagissant à ma Bruckneromanie (sans Umlaut) du moment, le Michel du Limbourg m'a dit: "Je t'ai envoyé quelques exécutions de ses symphonies par Wand, elles sont bien meilleures que celles de Barenboim". N'y voyez aucune trace d'antisémitisme, Michel compte le brillant Daniel Abramowicz, prof. de néphrologie et contemporain parfait (tous de 1956), parmi ses tout meilleurs amis et il possède en revanche quelques raisons personnelles de prendre ses distances avec les Maghrébins dans leur ensemble. En outre, Michel appartient à ce centre gauche qui refuse, dignement, les ségrégations sur base ethnique a priori. Confiant dans sa neutralité et son absence de xénophobie, je me fie également à sa finesse de mélomane et j'ai donc attendu les "quelques cd's" avec patience.
Enfin, attendu n'est pas le mot. Je harcèle DHL depuis 5 jours pour obtenir l'envoi à LF plutôt que dans les P.O., quasiment certain que j'étais de ne pas être disponible là-bas au moment du passage du livreur. A coup de contacts téléphoniques surtaxés et de consultations du suivi en ligne, j'ai ainsi vu Amazon expédier mon colis depuis Podznan, vers l'Allemagne d'abord (Leipzig je crois), puis Lyon et enfin Toulouse. On a "rerouté" (redirigé en français correct) l'envoi vers l'Aude et il a été présenté, à mon insu total, à l'avenue du Languedoc à un moment où tous les oiseaux étaient envolés, la semaine dernière. L'avis de passage laissait les coordonnées d'un sous-traitant, qui n'a jamais répondu, en dépit de 5 insistances de ma part. Moi par contre, j'avais pu communiquer à l'expéditeur le portable de Christine. Et aujourd'hui, en pleine coupure impromptue d'électricité (sonnette du portail!) par les sbires d'Inedis, un jeune homme très sympathique m'a apporté ... un paquet lourd comme un lingot d'or. Je n'attendais pourtant, au maximum, qu'un ... "diapason d'or".
Il est fou, Michel: trente-trois (33) galettes comprenant, ou peu s'en faut, tous les enregistrements publics du grand chef d'orchestre décédé en 2002 me sont tombées dessus dans un coffret sans aucun livret:
"Pas de blabla, des tubas et des codas".
J'ai commencé par écouter le premier "disque", ce fameux Brahms, car le courant a été rétabli entretemps.
Le premier mouvement, avec son pom-pom/pom-pom saccadé repris à la suite par les différents pupitres, m'a mis tout de suite en position "high", tous neurones branchés, cortisol et ACTH à leur comble. Mais c'est bien sûr dans le quatrième mouvement, qui fait tellement penser à "l'Hymne à la joie" du grand aîné adoré du musicien, qu'on s'éclate le plus, sans parler du thème du cor des Alpes.
Bon, et Bruckner?
Il remplit (en tout ou pour partie) 18 cd's: mazette. Je sais comme vous, mais depuis moins longtemps, que le Ménestrel de Dieu n'a composé "que" neuf symphonies, mais il y a des doublons, captés à différents moments de la carrière du Dirigent et avec des formations différentes.
J'ai un côté assez fataliste et cool, apparu au décours de ma longue psychanalyse. It is not by birth*.
Bien au contraire, je suis au fond de moi-même un anxieux et un peu un obsessionnel (comme tous les néphrologues que je connais). Imaginez le travail que cela va me donner pour déchiffrer, analyser et mémoriser tout cela.
Merci Michel.
*: Si je pense que les amateurs de "grande musique" auront apprécié mon impromptu, je ne suis pas certain que vous aurez tous percuté à l'évocation
fugace de l'opus de Miles Davis, Birth of the Cool.
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