Une longue histoire pour un dénouement heureux:
"happy-ending" ou "einde goed, alles goed".
Cela fait , ouf, plus longtemps que cela!, Christine avait réalisé plusieurs dégustations dans le quartier de l'avenue de Toulouse (Montpellier). En dehors du très beau "Castel Ronceray", dont la propriétaire avait goûté nos vins, tout-à-fait par hasard, à Latour-de-Carol (faut le faire), elle avait rencontré un restaurateur d'origine mexicaine qui s'était avéré être l'associé de M. Eric Tapié, un excellent chef connu en plus par son charisme médiatique. Nous avons livré quelque temps cette banlieue montpelliéraine. mais Tempora mutantur et nos mutamur in illis, c'est bien connu.
Chez Eric Tapié, tout en haut sur le causse, nous fûmes plus heureux et avons fourni des rouges de la Coume Majou durant quelques saisons. Hélas, les choses ont une fin et M. Tapié s'est exilé, laissant son second de cuisine et la sympathique compagne de celui-ci pour gérer les lieux. La continuité s'effectua sans heurt mais, quelque temps plus tard, le Mas de Baumes, car c'est de cette magnifique propriété qu'il s'agit, changea de mains et ... de style aussi. Nous avions moins d'atomes crochus. Dommage car l'endroit est plein de charme (fantastiques balades en garrigue et nombreuses curiosités) et la table était bonne. Nous y avions notamment passé un week-end d'anniversaire fort réussi.
A présent, un tandem très professionnel occupe la cuisine et la salle. Le chef, Sébastien Flament, propose une cuisine résolument légère, colorée, méridionale et inventive, basée sur de beaux produits: pas de luxe tapageur, pas de petites fleurs partout mais une harmonie dans la qualité. Le maître d'hôtel, extrêmement présent dans tous les secteurs de l'exploitation, puisqu'il déguste, gère la carte et le personnel, supervise la partie traiteur avec l'aide d'une collaboratrice, a l'oeil à tout. Voilà un collaborateur dont les propriétaires doivent être très satisfaits et avec qui nous avons réellement sympathisé en peu de temps (trois contacts). Je pense par contre qu'il boucle ses 35 heures par semaine dès le mardi soir ... comme beaucoup d'employés de la restauration. Mais il vit cela avec bonheur, cela se voit.
Le Mas de Baumes a vocation à organiser des séminaires, événements, mariages etc, vu sa localisation et l'outil formidable dont il dispose. De fait, la partie traiteur constitue la moitié du chiffre d'affaires. Généralement - j'en connais des dizaines d'exemples - cela retentit un peu sur le "gastro". Ici, pas du tout: la carte et les menus proposés sont de haute tenue. Nous avons profité d'une formule "mise en bouche, entrée, plat, dessert" très raffinée (asperges et garniture, pluma de porc ibérique, forêt noire glacée pour moi) ... pour un prix tout-à-fait démocratique.
Quant à la carte des vins, elle fait la part belle aux vins de la région, ce qui est logique, et reste sage dans ses prix. Si vous voulez vraiment vous éclater, il vous sera même possible de choisir un petit domaine ayant ses vignes un peu plus loin, sur Estagel et Maury, dont vous trouverez un rouge très agréable, le rosé, le blanc de macabeu et même un vin doux naturel. N'hésitez en aucun cas, c'est une valeur sûre.
Mon titre à présent, car il faut bien que je m'explique: nous avons quitté la région perpignanaise de très bonne heure après un bref saut à l'entrepôt, pour arriver sur le causse de Pompignan (ou de l'Hortus au sens large) en traversant un très spectaculaire pont suspendu à Saint-Baudille-de-Pujols.
Visitez le causse, vous y mangerez bien, en tout état de ... cause.
PS: Il faudra quand même que je trouve un petit défaut, sinon vous allez penser que je me suis fait autant soudoyer qu'une équipe de hauts
fonctionnaires français en visite chez Bashar al-Assad ou au Mali. Or, ce n'est pas le cas. Le voilà: le site web, celui-là même que je vous
renseigne, est très bien illustré et informatif ... mais il se charge très lentement et tourne au ralenti d'un onglet à l'autre, même sur un PC
récent. C'est un peu crispant.
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