LEON RATRAPPE PAR LA PATROUILLE

L'objet du litige
L'objet du litige

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au passage du sas d'entrée ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(...) qui pour moi était également celui de sortie, un vigile m'a demandé de l'accompagner dans un petit bureau "pour vérifier quelque chose".

 

Cela se passe dans une grande surface de bricolage dont l'enseigne nous fait croire que les Celtes honoraient un roi doué de pouvoirs magiques. Je suis allé y faire des achats divers pendant une heure environ, circulant de rayon en rayon. Finalement, il m'a manqué des tringles plates en fer forgé et je n'ai pas acheté tout ce qu'il me fallait pour les fixer.

 

Au début de mes emplettes, sur le conseil de l'électricien, j'ai emporté des forets destinés à percer le béton ou la porcelaine sans percussion. Beaucoup de briques ici sont creuses, en argile, et lorsque qu'une foreuse les attaque au percuteur, on passe facilement d'un seul coup au travers, tapant le mandrin contre la surface, ce qui n'est pas excellent pour le mécanisme, et surtout éclatant en étoile la face postérieure du trou. Une marque allemande qui ne le cache pas produit des mèches évitant ce désagrément. J'étais tout content d'en avoir trouvé une pochette assortie, que j'ai complétée par une mèche de 6 mm de diamètre, en rechange, car c'est la taille que je vais utiliser le plus. J'ai fourré négligemment cette dernière dans ma poche revolver, comme cela m'arrive souvent.

 

J'ai ensuite poursuivi mon chemin et rempli mon cabas au fur et à mesure: équerres, trépan de 68 mm pour encastrer les boîtiers électriques, toute sorte de menue quincaillerie et une tringle à rideau très bon marché dont la barre en bois ( 28 mm de diamètre) va me servir à d'autres fins. Enfin, j'ai trouvé deux pitons à oeillet qui vont me permettre de fixer sur la façade de l'atelier, en guise de décoration, une vieille chignole à villebrequin. Je n'avais pas pensé à ce système et, machinalement, les pitons ont rejoint une autre poche de mon bermuda.

 

Comme une seule caisse "humaine" fonctionnait (un samedi vers 14 h!); je suis allé au paiement automatique où la préposée est venue 4 fois à ma rescousse: certains achats trop légers n'actionnaient pas la balance de contrôle, deux codes-barres étaient illisibles et le système ne prend pas en compte la ... carte de fidélité. 

 

Après avoir réglé mes achats, en route vers la sortie et ... on reprend au début de ce billet. Le système vidéo du magasin avait repéré l'enfournement d'articles dans ma poche. Et effectivement, trois quarts d'heure plus tard et après tous les petits contretemps du pointage, j'ai "zappé" ces objets peu volumineux dans le fond de ma poche.

 

On a fait venir une intendante, puis un contrôleur. Ils ont vérifié le contenu de mon sac et son adéquation au reste de ma facture, et puis m'ont demandé si je consentais à payer les 3 articles que je n'avais pas réglés (8 euros). "C'est sans doute un oubli" m'a-t-on déclaré. 

- On peut effectivement dire cela comme cela, fut ma réponse.

 

On m'a signalé que je serais soigneusement contrôlé lors de mes visites suivantes.

 

Je précise - je n'ai évidemment pas la tête d'un "délit de sale gueule", je parle sans accent "djeuns" et je ne suis pas un zadiste du style "barbe à pouffe" comme dit un député LR - que les trois employés ont été corrects, juste un peu goguenards tout de même. La direction préfère certainement récupérer sans heurt ce genre de petites sommes plutôt que de perdre un client, de bonne ou de mauvaise foi. 

 

Ceux qui me connaissent savent que "voler les riches n'est pas voler", dans ma philosophie, et que je ne ressens aucune sympathie pour la GD, où je ne me rends que quand il n'existe pas d'alternative. Je ne peux donc pas exclure que ceci ne fût en réalité un acte manqué de ma part (Fehlleistung). On m'a dirigé discrètement vers une caisse accessoire afin que j'y règle la différence, "pour ne pas vous gêner". J'apprécie cette attention, mais je ne ressentais aucune gêne.

 

Vous croirez ce que vous voulez.

 

 

"O mothers, tell your children 

Not to do what I have done

Spend their lives in sin and misery

In a warehouse for DIY !"

 

 

 

 

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