Une "suite" à mon post d'hier.
Le déroulement des faits reste flou, et on se demande pourquoi cette affaire vient au grand jour plus de quatre mois après la fin tragique de Madame Musenga.
Comment les parents ont-ils eu connaissance des enregistrements des conversations au standard des pompiers d'abord, puis au Samu ensuite? Pourquoi l'autopsie, puisque autopsie il y a eu, n'a-t-elle eu lieu que cinq jours après le décès (mais c'était la Nouvelle Année) et pourquoi le corps était-il dans un état de décomposition avancée? Strasbourg et sa région, en décembre, doivent permettre à une chambre froide de mortuarium de tenir le coup.
Mon propos n'est pas d'entrer dans le voyeurisme sordide d'un tabloid britannique. Je voudrais simplement revenir sur le cas de la deuxième standardiste, qu'on nous décrit comme expérimentée et sans excès ni dérapage avant cet épisode-ci. Elle a été "suspendue à titre conservatoire", nous dit-on. Seulement maintenant?
Et comment ne s'est-elle pas arrêtée d'elle-même après une histoire pareille?
Tout ceci me rappelle l'accident ferroviaire de Millas, pour lequel, dès le début, la machine étatique, procureur (de Marseille!) en tête, ont tout fait pour accabler la conductrice de l'autocar scolaire. Le reste de l'enquête nous dira (ou ne nous dira pas) si c'était à bon escient. On peut dès maintenant affirmer que c'était prématuré.
Le même schéma se répète ici, où les foudres tombent sur une femme isolée. Si les enregistrements ne sont pas des faux, sa conduite est incompréhensible plutôt qu'inqualifiable. mais je n'exclus nullement qu'il ne s'agît ici que d'une machination, pour protéger un système défaillant, ou pour camoufler une erreur, un accident, un crime commis par un personnage influent, à protéger. La similitude avec le loup du Gévaudan est criante.
Enfin, comme les "tueurs du Brabant wallon" - très vraisemblablement des gendarmes agissant sur ordre - ont servi à obtenir plus de crédits pour ce corps d'armée dévoué à sa hiérarchie et au palais royal, on ne peut exclure, mais ceci fait froid dans le dos, qu'on ait instrumentalisé ce décès (ou pire encore) pour mettre le doigt sur l'indigence réelle des services d'urgence en France.
Enfin, comme lors du viol et du meurtre d'Angélique, où le procureur a fait preuve d'une indécence sordide - presque perverse ou psychotique - lors de sa première conférence de presse, tout le pathos étalé au grand jour dans cette affaire-ci me surprend. Qui cela sert-il? Et pourquoi le bon peuple en est-il si friand? Jack the Ripper est bien là.
Vous me rétorquerez, car vous êtes fins, que moi aussi je me penche sur ce cas.
C'est vrai, mais ce qui "m'interpelle", c'est la mise en cause précise, subite, d'un maillon de la chaîne (la préposée à l'accueil téléphonique), alors que les autres, nombreux, restent bien dans l'ombre. Pourquoi aucun mé-de-cin n'est-il intervenu? Je n'implique pas que son jugement aurait été salvateur, mais au moins aurait-il servi de protection à la standardiste, soit en corrigeant sa mauvaise appréciation, soit en rectifiant son manque de jugement (fatigue), soit en abondant dans son sens. Pourquoi pas? Ils doivent en rencontrer, des balivernes et des appels hystériques, en une journée au SAMU.
A l'inverse, j'ai eu recours au "15" moi-même alors que, au début de mon traitement à l'insuline, je me suis trompé de dosage au réveil un matin. J'ai injecté 70 unités de la forme rapide, au lieu d'une "slow-acting". N'ayant aucune expérience de ce type de dose en sous-cutané, j'ai contacté le standard, calmement. C'était bien entendu un dimanche et je n'avais pas de glucagon chez moi (maintenant bien) , pensant que "cela ne m'arriverait jamais". Je me suis "resucré" avec mesure, toute la journée, en déterminant les taux toutes les deux heures. Et rien de gênant ne s'est passé.
Au contraire, c'est avec délectation que j'ai empiffré des sucreries à tire-larigot!
Entretemps, le médecin d'astreinte - un urgentiste - m'a dit en rigolant au bout du fil que j'avais choisi un mode de traitement curieux, dont il avait lui-même peu d'expérience. Il a noté ma localisation et a ajouté que "s'il le faut, on viendra vous resucrer, confrère!". Bien sûr, le ton était badin, mais je n'étais pas en danger et j'étais du métier. Et je suis certain que la solution hypertonique était prête dans sa poche à perfusion, pour moi, si jamais j'en eusse eu besoin.
Et chaque fois (deux fois) que nous avons dû faire appel aux urgences extra-hospitalières pour Tonton, la prise en charge a bien été là. Je ne pense donc pas qu'il faille crier haro sur l'ambulance. mais ce cas-ci me dérange.
D'un côté, on alerte le grand public de manière exagérée, de l'autre, l'information est certainement fragmentaire, probablement manipulée, et peut-être franchement fallacieuse.
La Macronie utilise à fond les ordonnances
et peut-être bientôt les lettres de cachet.
Elle sait déjà protéger ses amis.
Write a comment