Nous avions passé un bon moment
dans le restaurant de Xavier Mahaux,
lors de l'anniversaire de la maman de Romàn.
Avant un petit tour, écourté car le temps ne se montrait pas trop clément, sur la marina de Port-Vendres, nous avons remis le couvert, hier midi. Dans un même temps, nous avons livré le nouveau rosé et le nouveau blanc du domaine. La clientèle de ce bel hôtel-restaurant comporte beaucoup de résidents qui apprécient la localisation enchanteresse de l'établissement, avec la plus belle vue sur la baie, et la qualité de la table. Et il me semble qu'ils apprécient aussi de ne pas avoir de maux de tête en buvant (abusant?) régulièrement nos bouteilles (qu'ils peuvent évidement conserver d'un jour sur l'autre), grâce aux efforts constants pour limiter l'usage de sulfites.
A ce propos, le propriétaire, qui choisit lui-même la carte des vins, m'a fait goûter un "drôle de truc". Il s'agit d'un muscat à petits grains vinifié en "vin nature", sur le territoire de Calce je crois. J'ai adoré, mais ... robe or foncé, trouble, nez discrètement muscaté, arômes de cidre, et pétillement plus acidité volatile en bouche (acétates). Il s'agissait d'un liquide se situant entre un lambic et un cidre. Christine n'a pas aimé du tout , mais moi j'ai achevé son verre. La question: à part à l'apéro - ce qui est déjà bien - que fait-on d'un tel produit?
Après, c'est l'excellent Collioure blanc des époux Gard qui a accompagné mon repas: un "vrai" vin de gastronomie. Nous avons choisi le tartare de poisson au citron combava, extrêmement subtil au goût et "lié " de manière dense mais pas gluante. Après, le pavé de loup, sans doute blanchi puis grillé sur peau, reposait sur un lit de carottes et asperges émincées et profitait d'un fumet de coquillages monté en beurre. Je n'ai pas le droit de parler des desserts, car la FFD me l'interdit (joke) ... mais j'ai choisi le soufflé au Grand Marnier, largement au Grand Marnier.
Une fête de famille occupait bien la brigade dans un salon annexe, d'autant que le chef envoyait tout seul en ce début de saison frileux. Xavier Mahaux supervisait quant à lui la salle-à-manger principale. Nous avons eu la possibilité de discuter de pas mal de sujets. Je ne dévoile pas un secret en signalant qu'il cherche - sans trouver pour le moment - un second de cuisine pour la haute saison. Bien plus, après avoir transformé avec un réel succès la salle l'an dernier, il attend le permis de construire pour poser la première pierre - il était lui-même aux trois-quarts architecte avant de reprendre cette maison - d'une annexe qui lui offrira deux suites et quelques chambres quatre étoiles. On manque d'hébergement haut de gamme dans le département, d'autant que certaines des adresses qui en proposent ne font pas l'unanimité par ailleurs. Ca, ce n'est pas notre hôtelier qui le dit, c'est moi qui vous le rapporte d'après les commentaires des clients que je saisis par-ci, par-là.
Titou, surnom du petit-fils de Christine,
a beaucoup apprécié sa deuxième visite à Port-Vendres.
Nous aussi.
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