La veille, Marc m'avait expliqué
qu'il préférerait des constructions
en face de chez lui, plutôt que
des champs constamment aspergés.
Marc? Oui, le Marc de Luxembourg, différent du marc de Bourgogne, même s'ils ne sont guère éloignés.
Sa compagne, Anne, et lui me connaissent depuis 1990 environ. Nous avions eu une discussion assez controversée au sein de la brasserie Cantillon, un jour de dégustation publique mixte (vignerons et brasseurs).
Ensuite, sans savoir que j'en étais le titulaire, ils se sont inscrits tous deux au cours du soir du CERIA et nous avons lié plus ample connaissance et développé des liens durables, comme l'agriculture ou le commerce.
Marc occupe une position de cadre supérieur chez les informaticiens à la cravate bleue dans la capitale grand-ducale, et Anne fait profiter de son expérience une grande banque de la même ville. Ils sont tous deux issus des amphis de sciences économiques à l'université de Mons.
Au moins trois passions communes nous lient: le vin, la musique et l'écologie "pratique" (à table, dans l'air, dans l'habitat ...). Au moins trois sujets nous séparent: la politique, le vin "nature" et la sophistication technique extrême dans les chaînes audiophiles.
Christine a du mal à suivre le rythme endiablé de nos dégustations, et supporte difficilement le fond sonore élevé qui règne en arrière-plan lors de nos rencontres: elle a le foie fragile depuis qu'elle était adolescente et aime se coucher tôt. C'est donc surtout lorsque je voyage seul que je sollicite mes amis pour loger chez eux, à Hesperange. Les 250 km qui nous séparent de BXL rendent l'étape pratique en écourtant le trajet total. Si je les retrouve à l'aller, c'est souvent vers 19 - 20 heures que j'arrive et la soirée amicale en commun vaut la peine d'être vécue. Si c'est au retour qu'ils m'accueillent, leur heure d'embauche matinale convient très bien à mon départ précoce pour les mille bornes restant et je ne les retarde pas dans leur travail. Le manque de sommeil lié à nos agapes doit par contre être pris en considération pour la longue route à parcourir. Avant-hier, j'ai eu cinq heures de repos nocturne seulement et me suis battu toute la matinée contre l'assoupissement dans le brouillard lorrain, avant de retrouver le soleil à Pont-à-Mousson et de m'abandonner au sommeil sur une aire de repos entre 13 et 14 heures, après mon casse-croûte.
J'ai été reçu comme un pacha-croûte et deux de leurs amis (un saxophoniste défroqué et une banquière) se sont joints à nous pour une soirée d'échange qui ne fut troublée - et encore - que par les beaux yeux de cette convive. Entre les robes des vins proposés, la coppa fantastique que Montalcino nous a offerte, un agneau savoureux et les explications de tout le monde, on ne savait où poser ses yeux ni donner de la tête. A l'heure du cigare, les amis sont rentrés chez eux où d'autres plantes naturelles les attendaient, pour un arrosage je suppose, tandis que Marc et moi avons pris place devant une paire de ... baffles exceptionnels, "drivés" par des tubes cathodiques de grande qualité (jusque là, je le suis). Un verre de Quinta do Passadouro 1997 poussant l'autre nous a permis de déballer toutes les news que nous n'avions plus échangées depuis quelque temps.
Anne a eu tout le temps de faire une vaisselle soigneuse sans être dérangée par notre bavardage ...
Merci à tout le monde pour une soirée de convivialité mémorable, sans gueule de bois au réveil.
J'espère pouvoir réciproquer à LF, où Christine sera une hôtesse bien campée sur sa base:
elle y règle le potentiomètre du son et détermine le remplissage de son verre,
privilège légitime de la maîtresse des lieux.
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