A FAILURE'S NO SUCCESS AT ALL

Copyright Hervé Lalau
Copyright Hervé Lalau

 

 

 

 

 

 

 

" In the dime stores and bus stations

People talk of situations

Read books, repeat quotations

Draw conclusions on the wall

Some speak of the future

My love, she speaks softly

She knows there's no success like failure

And that failure's no success at all ..."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaucoup de gens, dont moi, trouvent le personnage antipathique. Certains, dont moi, auraient préféré voir Hugo Claus Prix Nobel de littérature à sa place, d'autant que ce dernier chantait beaucoup mieux. Mais les textes de Monsieur Zimmerman font preuve d'une intelligence et d'un lyrisme incomparables. Au cours de ma "rhétorique", l'équivalent belge de la terminale, j'ai beaucoup étudié - de ma propre initiative - les écrits de ces deux personnalités hors du commun.

 

Ensuite, malgré une capacité très en-dessous de la moyenne à assimiler les mathématiques - sorti de l'algèbre, qui sont les maths pour les perroquets et où je me débrouillais - et un talent linguistique et littéraire déjà évident pour mes éducateurs, mes parents m'ont dirigé vers des études scientifiques, totalement à contre-emploi. Mais à dix-sept ans, chez les bourgeois, on n'a pas voix au chapitre. Pourtant, deux séries de tests psychologiques, obligatoires dans le cadre des centres PMS, avaient aboutis aux mêmes conclusions, à 12 ans et aussi à 16: mes très bons résultats scolaires surprenaient les psychologues, d'une part, et ils recommandaient plutôt une formation et un métier manuel, d'autre part. Mes parents se méfiaient de tout ce qui est "psy" et ils balayèrent le conseil d'un revers de manche de leurs blouses blanches de médecins spécialistes établis. Pourtant, un bel établi de menuisier ... 

 

A la cinquantaine, ou presque, ayant empilé les années de formation, ayant changé trois fois de métier (clinicien d'abord, salarié de l'industrie pharmaceutique ensuite et consultant par après), ayant rebuté trois compagnes successives très différentes entre elles, j'ai terminé une longue période d'analyse de type freudien et me suis mis à devenir vigneron.

 

Nous sommes quinze ans plus tard, et le constat d'échec persiste.

Je ne vis toujours pas décemment de mon activité professionnelle*.

 

Pourtant, cette mésaventure-ci me comble de satisfaction: je me suis réalisé dans (et par) mon travail.

J'ai aussi obtenu quelques succès d'estime:

. plus de 50 restaurants étoilés ont retenu un ou plusieurs de mes vins et une bonne moitié d'entre eux au moins

  les servent de manière durable

. d'innombrables amateurs de vin de qualité les apprécient

. les rares journalistes spécialisés qui trouvent grâce à mes yeux par leur compétence - si, il en existe un petit

  nombre - les commentent favorablement

. quelques bons cavistes les vendent

... et surtout J'ADORE MON VIN MOI-MÊME.

 

 

Hervé Lalau, et avec lui quelques commentateurs reconnus pour leur connaissance en la matière, souligne que

"COUME MAJOU, C'EST TOUJOURS BON".

Il conseille de contacter charlier.luc@wanadoo.fr

Faites-le, je réponds toujours.

 

 

*: Proudhon déclarait: "La propriété, c'est le vol". On peut trouver des points pour contester cet aphorisme, mais je le comprends. Moi, je serais tenté de dire: "Le commerce, c'est le vol" et ceci explique sans doute une partie de mes déboires. Je n'ai jamais été foutu de vendre quoi que ce soit. 

 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Michel de Lacave (Wednesday, 30 May 2018 15:33)

    Non "Jeff" t'es pas tout seul à aimer La Coume Majou!

  • #2

    Charlier Luc (Wednesday, 30 May 2018 16:00)

    Mais arrête de pleurnicher, arrête de te répandre ...