ARTHUR, SA GAMELLE, COMME VOLONTE OU COMME REPRESENTATION

 

 

 

 

 

 

Voici un petit "imprécis"

d'éthologie féline,

discipline qui me voit

balbutier.

 

 

 

 

 

 

 

Même si j'ai fait du bien à certaines chattes de rencontre quand j'étais plus jeune, je serais plutôt un homme à chiens.

 

Nous avons "récupéré" Arthur au printemps 2017. D'abord furtif au jardin, puis plus proche jusqu'à devenir câlin, il a pris place dans notre "famille". D'après le bon Dr. vét. Patricia, il s'agissait d'un mâle assez âgé, aux dents en mauvais état. A l'hiver, il était devenu - vermifugé "soft" par des extraits de plantes - un gros matou pantouflard au pelage dense et d'un noir de charbon, pourvu d'un "lard de couverture" que toute la région de Carrare n'aurait pas désapprouvé, surtout le long de sa colonne (drôle). 

 

Et puis, après un séjour que nous avions fait en Belgique, prenant soin de lui laisser un dispenseur automatique de croquettes, Monsieur a commencé à bouder. Ensuite, Marielle et son chien étant devenu pour un temps pensionnaires en résidence, il a disparu, sauf à être aperçu - pas sûr - au hasard de nos promenades. Et vas-y des miaou-miaous tout autour de LF. Les mini-panthères y copulent de manière distributive, comme une bande de djeuns désoeuvrés au bas d'une barre de HLM.

 

Nous avons vu Arthur suivre (poursuivre) des rousses, des roux et blanc, des tigrées, des noires, des écailles de tortue ... Comme Brassens, s'il a quitté le rang des obèses, c'est car il baise, il baise, il baise.

 

Mais la fornication a un prix et, quand il est réapparu, pour une bouffe d'abord (queue dressée comme une antenne, agressif, craintif), puis pour un saut à l'intérieur, et enfin pour de longs séjours en stand-by devant notre porte, dos tourné vers la façade (en sécurité), il faisait peine à voir. Ses oreilles n'existent quasiment plus, déchiquetées de coups de dents, une grande plage pelée et purulente recouvre toute la surface derrière chacune d'elle, labourée de coups de griffes. Son dos, ses cuisses, ses coudes sont lacérés et son poil est rare, terne, marron clair. Et il est émacié. Nous avons même vu des pies l'attaquer par derrière, en rase-motte: Arthur est un peu sourdingue. Et hop, un coup de bec dans le râble. 

 

Depuis 5-6 jours, ses visites se font plus longues. Il mange beaucoup, et y revient souvent. Il se frotte aux jambes et essaie de monter sur les genoux. On applique de la mupirocine sur ses plaies (il se laisse faire de plus en plus complaisamment), on le vermifuge, on lui donne même une sardine occasionnelle et je pars de nuit avec les chouettes et les effraies voler les oisillons au nid pour lui offrir quelquefois une mise en bouche originale. Il apprécie les jeunes écureuils aussi, mais moi j'ai plus de mal à les attraper! 

 

Baise, vieux salaud, je me souviens comme c'était bon! 

 

 

 

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