PER GLI IMMIGRATI CLANDESTINI
E FINITA LA PACCHIA.
PREPARATEVI A FARE LE VALIGE
IN MANERA EDUCATA E SERENA.
(sic)
Je me méfie de la presse occidentale: Associated Press lui dicte ses communiqués, avec Reuters et l'AFP à la botte.
J'ai donc cherché à trouver l'allocation récente, en public, de Matteo Salvini, le meneur de la Lega devenu le tout nouveau - ça vient de sortir - ministre de l'intérieur de la défunte démocratie transalpine.
Et horreur, c'est exactement ce qu'il a dit et les traductions sont fidèles. E finita la pacchia signifie en gros: " assez rigolé" ou "le bon temps est terminé".
Je me garderai bien de fournir ma solution radicale et définitive au problème, car c'en est un, de l'émigration de masse. Je pense que, d'une manière ou d'une autre, il faut réguler le flot de sorte que tous les pays tentent d'absorber un nombre permettant de "caser tout le monde".
Petit rappel historique.
Au moment de la réunification allemande, le niveau de vie des "Ossies" était très différent de celui de leurs compatriotes occidentaux. Pourtant, la BRD a su les intégrer. Et, moins de 40 ans plus tard, elle a accueilli au moins un million de migrants sur son sol au cours des dernières années. Ailleurs, on parle de quelques milliers, au mieux.
A la révocation de l'édit de Nantes, les Hugenots ont "envahi" Anvers et Amsterdam (surtout) faisant la fortune de ces deux villes.
Tout ce qui "vient d'Afrique et du Moyen Orient" aboutit finalement sur la côte adriatique et la pauvre Italie ne peut évidemment pas gérer tout cela.
Qu'est-ce que j'essaie de montrer?
D'abord, que les flux migratoires ont toujours existé, et je ne remonte pas au temps des Huns (ni des autres).
Ensuite, que les situations sont différentes à chaque fois.
Puis, que ce n'est pas forcément un mal pour le pays qui accueille (que serait l'équipe de France de foot sans ses joueurs, certes français, mais aux origines africaines?).
Enfin, que nous devons TOUS prendre notre part.
L'Italie, suivant les images d'Epinal, est soit le pays de la générosité et de la faconde, soit le berceau du fascisme historique. Et c'est vrai dans les deux cas.
Christine me raconte que son père, né Civale de chez Civale (famille d'émigrés venus de Campanie au 19ième siècle) et mort très jeune (2 paquets de clopes par jour), ramenait fréquemment chez eux un "clodo" inconnu qui mangeait à table avec la famille, passait la nuit à la maison et s'en allait de bon matin, rhabillé de propre et l'estomac bien plein. A Noël, il y avait toujours une chaise vide pour un inconnu de rencontre.
Mais l'Italie, c'est évidemment aussi Benito Mussolini.
Actuellement, les électeurs ont voté pour une gouvernance que je désapprouve mais personne ne conteste la régularité du scrutin, dans son ensemble. Je sais que la majorité des gens sont des imbéciles et la minorité également. Mais ces derniers sont moins nombreux et ils ont donc "perdu".
Que l'Italie souhaite endiguer l'entrée des migrants est donc acceptable et même compréhensible. Je ne suis personnellement pas certain que ce soit une solution réaliste et viable à moyen terme. On se souvient de la petite phrase de Michel Rocard - un des rares politiciens français de ces 30 dernières années pour qui j'avais beaucoup d'estime, au-delà de certaines divergences - et elle a fait couler pas mal d'encre, surtout qu'on l'a sortie de son contexte et tronquée.
Je passe donc sur le "fare valige" et suis d'accord, si tant est, sur la "in manera educata e serena" en espérant qu'il parle des fonctionnaires et des forces de l'ordre!
Mais comment un ministre en exercice peut-il considérer que des hommes, abandonnant leur pays et souvent tout ce qu'ils y possédaient, et une partie de leur famille, y compris des enfants, pour braver la soldatesque, les marchands d'esclaves, les passeurs, le désert, la mer, la maladie ... vivent une partie de plaisir?
Si l'Europe a des couilles (ou le bon sens qu'on prête plutôt aux femmes, moins imprégnées de testostérone), il faut obtenir la démission de ce type-là. Ou alors la sortie de l'Italie de l'UE (un Italexit). Une alternative plus constructive serait une mise à l'essai: des excuses publiques et une dernière chance.
Attention, il ne s'agit pas d'une ingérence dans les affaires intérieures italiennes,
il mènera la politique que ses électeurs approuveront,
mais il DOIT modérer ce genre de déclaration.
C'est une question de DIGNITE HUMAINE.
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