Je suis tombé dedans
quand j'étais petit.
Les écureuils pullullent sur le terrain. En cette saison, ils sont farts de pignons de pin, d'autant que les pluies abondantes ont rendu généreux en cônes les conifères, justement. Les petits rongeurs s'en goinfrent les babines.
Au matin, ils sont engourdis par leurs ripailles nocturnes et on les attrape plus facilement. Ceux de l'année sont tendres et faciles à dépiauter, après une petit incision au cou et à la racine des membres.
Christine prépare à merveille une recette cévenole héritée de sa grand-mère saint-ponaise.
Vous disposez cinq ou six écureuils sur un kebab en bois, enduits de lard de cochon de Lacaune, et posez le tout sur des braises bien chaudes, avec des feuilles de marronnier encore un peu humides, comme pour un fromage de Banon.
La fumée donne un goût particulier à cette viande, rendue onctueuse par les huiles des pignons, un peu à la manière des porcs gascons gavés de glands. Vous accompagnez de châtaignes bouillies et salées.
Le peu de vent qui soufflait ce matin a facilité la tâche de notre cuisinière.
On s'est régalés.
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