- "Il n'est pas promotionnel, ton blog", me dit-on parfois.
Ben non, et alors?
Son intitulé n'est pas non plus "In Majou Mandacium", mais bien "le blog de Luc" ou quelque chose d'approchant.
Hier, j'ai passé une excellente journée, déambulant dans les rues d'une Toulouse inondée de soleil, reçu à deux endroits par des professionnels de la restauration compétents et adorables, avec ensuite un retour front au vent derrière le pare-brise, d'abord par les petits chemins du Comté tolosan et puis sur l'autoroute des Deux Mers, avec terminus en gare de Leucate, ou presque.
La nuit fut "spéciale". Je n'ai pas dormi entre 2 et 3 heurs du matin, sans aucune raison: pas de repas copieux, pas de café, pas d'hypoglycéme (112 mg/dl en pleine nuit), compte en banque à découvert mais moins gravement qu'à d'autres moments et tous mes derniers bricolages ont été faits proprement - sinon lestement - entraînant l'adhésion de la propriétaire de la bergerie.
Un petit rêve que je n'ai pas encore scruté.
Cela se passe dans un service d'urgence bien outillé, où je suis le seul personnel disponible, avec une infirmière sans visage. Elle me passe avec précision tout ce que je réclame mais ne m'apporte aucune autre aide et ne montre ni animosité ni empathie. J'ai dû accueillir - je ne suis pas du tout compétent en pédiatrie - un enfant en bas âge (2-3 ans), livide et mort mais dont le coeur bat (!). Pour une raison inconnue, il tient sur la poitrine une poche de sang à la paroi épaisse et je dois empêcher son coeur de battre pour un instant: il en va de sa survie future. Je lui injecte ce qu'il faut de potassium pour obtenir une asystolie (avec succès, mais ce n'est pas difficile, quand on a l'habitude). Je le masse ensuite, sans lui casser de côte - je dis cela à l'attention des pompiers dont c'est la spécialité - mais sans le ventiler (?). Le coeur redémarre et l'infirmière me dit: "Ca va, mais on revient de loin". A ce moment-là, toute une série de pédiatres et d'urgentistes de la petite enfance entrent dans l'unité, sont heureux d'apercevoir le petit bonhomme qui va bien et me reprochent - ils ont bien raison - de ne pas avoir sollicité leur aide.
Strange.
Cette journée-ci s'est mal passée. Pourtant: courses diverses, petites obligations mais sans catastrophe et avancement de projets selon nos désirs. En outre, j'ai trouvé un adaptateur et des accessoires pour mon outil multi-fonctions (mon nouveau jouet) et une scie circulaire à onglets de puissance raisonnable (bonne marque) n'attend plus qu'à être déballée. Je vais pouvoir attaquer la réalisation de trappes pour cacher des tuyauteries dans le sable (bois très dur, imputrescible) et ensuite la garniture de "ma pièce" avec des lambris sur un cadre de bois. Donc rien de désagréable dans tout cela. Pour couronner le tout, nous avons mangé des huîtres à midi, peu lactescentes malgré la période de l'année et exquises, et un "filet américain" (= steak tartare) délicieux ce soir, morceau de tende de tranche mouliné sur le pouce, race limousine. Et j'ai mis beaucoup de câpres, je les adore.
Et pourtant, je suis "teige droed".
J'ai même posé les jalons d'un suicide médiatique en m'insurgeant, avec ironie, et sans agressivité pour une fois, contre les "petits privilèges" dont jouissent les chroniqueurs spécialisés, notamment dans le monde du vin, et qui nuisent selon moi à l'objectivité des papiers. En outre, ils sont moralement indéfendables. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour ne pas en accepter quand j'évoluais encore dans ce milieu moi-même. Je sais, on me dira de ne pas en dégoûter les autres ...
Et une mini-levée de boucliers s'en est ensuivie sur ce media, comme pour Abraracourcix.
Je suis un vieux grincheux et je ne conçois d'honnêteté
que cynique et sans indulgence.
Or, le monde ne fonctionne pas comme cela .... hélas!
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