ENCORE UNE DE FOUTUE

Ca devait être une grande bouteille
Ca devait être une grande bouteille

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par dérision, 

ou alors pour conjurer le sort,

je lui ai offert un bouchon Vinolok.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai visité la bodega des frères Pérez Pascuas en route vers un de mes premiers séjours au Portugal, au début des années '90. J'avais choisi le chemin de l'Ebre et puis du Duero pour rejoindre Miranda do Douro et pénétrer ainsi en Lusitanie. Ma fréquentation de ces beaux vins s'était faite plus distante depuis lors car leurs prix se sont envolés.

 

Lorsque Marie-Louise Banyols est venue nous rendre visite à LF, elle a eu l'extrême gentillesse (et générosité) de nous en offrir un coffret panaché. Cette juriste de formation n'a pas été pour rien dans l'ascension du restaurant de son beau-frère et de son mari, Les Feuillants à Céret, qui détint deux étoiles Michelin. Elle en fut la charismatique sommelière.

 

Plus récemment, elle conseillait dans leurs choix un des marchands de vin les plus prestigieux de Catalogne, et même d'Espagne.

 

J'ai donc conservé pour une bonne occasion  (une poire de Charolais avec de l'os à moelle et des petites patates au beurre) la bouteille de ... Gran Reserva 2009 de l'assortiment. C'est le genre de flacon dont certains de mes amis chroniqueurs disent, avec à la fois du ressentiment et de la peine, "qu'ils ne peuvent pas se les offrir".

Z'ont qu'à aller à Brégançon, au bord de la nouvelle piscine à Manu et à Brigitte. Je suis sûr qu'il y en a. 

 

J'ai donc ôté la jolie capsule en alliage d'étain et plongé la mèche dans un bouchon long et de couleur parfaite, extrait en une seule fois. Hélas, pas besoin d'être Faure-Brac ou Pouteau - mes références datent - pour râler d'emblée: bouchonné de chez bouchonné. Je vous passe les détails.

 

Et voilà encore une splendide bouteille, sans doute arrivée à son apogée, qui finit à l'évier: horrible.

L'eussé-je achetée moi-même, ce ne serait que demi-mal: plaie d'argent n'est pas mortelle.

Mais là, un cadeau somptueux dont je me réjouissais de narrer la fin heureuse en guise de remerciement sincère a fini en eau de boudin. Il y aurait même comme un peu d'indélicatesse à en parler. Non, quand même pas, la donatrice ne détient aucune part de responsabilité dans ce choix technique malheureux de la bodega.

 

Combien de temps le scandale de l'obturation au liège naturel durera-t-il encore?

 

 

 

 

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Comments: 1
  • #1

    David Cobbold (Thursday, 21 June 2018 22:33)

    Evidemment d’accord. Utiliser le liège encore est stupide et les protagonistes volent les consommateurs