(...) et même pas peur!
Le Barcarès c'est "rien que du mauvais".
Voilà un billet d'humeur de votre Léon.
Il y a bientôt, non, il y a tout juste 13 ans (le 13 juillet 2005), j'emménageais à la rue de l'Eglise de Corneilla (66), couchant par la même occasion dans le lit de Pierre Fontanel. Effectivement, j'ai racheté la maison familiale de cette dynastie vigneronne et ma première chambre fut celle de l'enfance de mon illustre collègue, né la même année que moi en plus.
Jusque là, tout baigne.
Le terme est propre car mes baignades en mer, c'est au bout de la plage du Barcarès que je les prenais à cette époque, du côté qui jouxte Leucate (voir carte géographique) et confine avec le département de l'Aude. Il y a peu de vives, la plage est désertée par les vacanciers au tomber de la nuit, à la tombée de la nuit pour les féministes extrémistes, qui souvent commencent à s'activer à ce moment-là, et les Allemandes et Scandinaves poitrinaires entament alors une gigue ou une sarabande, à la suite (forcément) les unes des autres, en l'honneur du Götterdämmerung.
Quel spectacle baroque!
Moins d'un an plus tard, les langues perfides assurent qu'on m'a surpris dans le lit d'une séduisante Corneillanaise - ce qui est rigoureusement faux. La seule chambre du village qui m'ait jamais accueilli - et bien plus tard - avait été transformée en bureau de travail par la sympathique Isabelle, qui me donne un coup de main comptable et m'a offert en outre, ainsi que son mari, son amitié sincère et sans ambiguïté.
Par contre, et ceci est rigoureusement exact, on m'a décrit prenant publiquement un dîner en tête-à-tête sur une terrasse du ... Barcarès et cette nouvelle a fait le tour du village. On a même donné le poids du homard sorti du vivier à cette occasion. Cela a suffi à alimenter toute une chronique et même sa glose. Pain béni pour les cancans des Frenchies, mane céleste pour le gossip, brioche des chipotières: un Flamand s'accapare les viennoiseries des Français. Au secours, Desproges!
Le Barcarès, cela n'existait quasiment pas au milieu des années '50. Puis des rapatriés d'Algérie ont développé des complexes hôteliers à bas prix, on a échoué à jamais un bateau sur le sable pour en faire un tripot et depuis un quart de siècle, un couple d'élus de droite se partagent la mairie, au gré de leurs inéligibilités successives et respectives. Voici ce qu'en dit Le Point, pas vraiment un canard d'obédience marxiste-léniniste.
Si vous cherchez de l'herbe, de la résine, des pilules, de la poudre ou toute autre substance illicite, les jeunes gens faméliques et livides portant une petite sacoche bien reconnaissable en bandouillière qui circulent sur la grève pourront je pense vous renseigner.
Mais le pire au Barcarès, le pire, c'est le festival de musique techno qui draine chaque année 150.000 paumés vers la plage, durant trois jours. Je déteste cette "musique", je déteste cette faune, je déteste les vendeurs d'amphétamines et de super-amphétamines qui financent cette engeance.
Cette manifestation a commencé hier et, vers 2 h 30' ce matin, des groupes avinés (et sans doute "sous influence" aussi) ont déferlé sur LF, en un cortège de voitures bruyantes et de cohortes de piétons hurlantes. La sonnette de front de rue a été activées des dizaines de fois, on a tambouriné au portail, on a gueulé, on a sifflé (à roulette) et on s'est apparemment battu sur le trottoir. Pire que des supporters de football!
Evidemment, je ne peux apporter la preuve - je ne me suis pas levé - que ces hooligans étaient des "ravers".
Mais ... you bet!
Christine n'aime pas les blogs qui "parlent vrai",
la France joue d'ordinaire le politiquement correct (= faux-cul).
Elle désapprouvera celui-ci.
Moi, il me soulage.
Pourquoi faut-il que ce monde-là existe?
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