OUFTI

 

Pour un Liégeois, le 14 juillet

est le deuxième jour

le plus important du calendrier.

 

 

 

Dans la ville du Prince-Evêque mosan, les fêtes mariales liées au 15 août occupent néanmoins la primauté.

Mes amis oenophiles et moi avions par contre l'habitude d'aller déguster les ors de la Saar (Sarre) et de la Ruwer ce jour-là, chez Egon Müller et Carl von Schubert. Cette partie  de Rhénanie (ou presque) de tradition protestante ne prend pas congé le jour de l'Assomption. 

 

D'ordinaire, les étrangers pensent que la France célèbre par sa fête nationale la prise de la Bastille (1789). Moi, il me semble que Sade n'aurait pas écrit sans elle ses pages les plus attachantes. Pas vrai, Justine? 

 

En fait, le parlement français a adopté le 21 mai 1880 une proposition de loi de M. Raspail (l'homme du boulevard parisien) rendant férié le jour d'une double commémoration: la chute de la Bastille et, peu après elle (1790), la Fête de la Fédération. Cette dernière symbolise, à l'instar des Bleus de Deschamps, l'union du peuple de France.

 

Votre président, qui a réussi à échapper par des artifices de report universitaire au service national - moi aussi - mais s'est déclaré le CHEF des armées au moment où il limogeait un gradé contestataire de son autorité, passe la troupe en revue aujourd'hui. Mais la presse radiophonique ne parle que de la starlette qui s'est égarée dans la chambre de palace d'un réalisateur à succès, toute étonnée de devoir payer d'une fellation ce privilège insigne. Et puis, les salbutamolisés du TdF vont encore s'enfiler une étape ennuyeuse comme une pluie sur Cabourg, des maniaques du tamis à boyaux vont abîmer le gazon de Wimbledon et deux équipes de déçus du foot vont disputer un match sans enjeu au pays des ex-Soviets.

 

Je suis cynique, critique de tout ... moi?

Peut-être, mais vous, n'abandonnez pas votre libre-arbitre quand même.

 

 

 

 

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