Je commente peu le TdF.
Aujourd'hui pourtant, mes chevilles pèsent des tonnes et mes jambes encore plus. Je me vide littéralement.
Tout mon être souffre le martyre, sauf ma tête qui se porte bien, quoique n'ayant goût à rien. Quant on n'a pas le punch pour réaliser quoi que ce soit, il reste à se pencher sur le TdF, dernier sujet dans le classement des événements intéressants.
Et justement, le Tour traverse, que dis-je?, tournicote dans une région que je connais bien. La fille cadette de Christine, la sémillante Marielle, vit et travaille à Annecy. Les parents de son ami habitent Annecy-le-Vieux, les djeuns louent un joli chalet à Veyrier-du-Lac, après avoir passé un hiver à côté de Thônes, la patrie du Reblochon et de ses coupables tartiflettes.
Nous leur rendons visite régulièrement, chaque fois que mère-poule se languit de sa fifille. Il faut dire qu'on me convainc facilement: dame, la Haute-Savoie est magnifique, on y mange bien, les vins sont excellents et le "petit beau-fils" libère un peu de son temps de moniteur de ski pour accompagner un vieillard découvrir les pistes vertes.et les couloirs d'avalanche accessibles aux mal-voyants et mal-circulants comme moi.
La splendide image que je vous présente, le peloton aurait pu l'admirer, à l'instar de Paul Cézanne qui passa l'été 1896 à l'Hôtel de l'Abbaye (Talloires). Il n'en a laissé que peu de toiles cependant.
Mais je pense que ces esclaves des temps modernes, victimes du manque de sens des responsabilités des médecins du sport - crapules sans conscience professionnelle ni humaine - et du marketing auront autre chose à faire. J'ai détaillé le parcours: ils longent le lac dans le sens anti-horlogique - un comble si près de Genève - puis quittent la rive à Menthon-Saint-Bernard pour traverser toute la zone d'appellation du Reblochon. Ils filent plein est vers la station chicos de La Clusaz puis se dirigent plein nord vers la Suisse, en passant par La-Roche-sur-Foron et Bonneville - sans doute en triomphe ? - avant de reprendre une boucle vers le sud, par Cluses et des cols élevés, le long de la chaîne des Aravis, jusqu'au village d'arrivée, rendu célèbre par ... aucun skieur alpin de premier plan (mais bien Sylvie Becaert, une bi-athlète). De l'autre côté des Aravis coule la vallée de l'Arve, sans doute la zone la plus polluée de toute la France, grâce à son encaissement prononcé, les milliers de poids lourds internationaux qui la parcourent chaque jour, les fréquentes inversions thermiques et l'industrialisation massive. Je n'ai JAMAIS aussi mal respiré qu'à Sallanches: impossible de faire des courses en portant un panier à provisions, tellement la pollution de l'air vous spasme les bronches.
Alors, là, oui: pour une fois, tous accèdent à un droit légitime de prendre des puffs de Ventolin(e).
Mais alors, Froome ne va plus gagner ....
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