POLLUTION # 1

 

 

 

 

 

 

Un commentaire sur la page FB

de Jeff a précisé qu'il me considérait

comme de la pollution.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela ne m'a pas vraiment vexé et, l'eussé-je été, cet état ne perdure jamais longtemps chez moi. Mais je me suis quand même interrogé, sachant que mon esprit d'escalier en irrite plus d'un. Notez que cette forme de fonctionnement serait à la base de la créativité, d'une part, et qu'on n'est pas obligé de me lire, d'autre part. J'en ai déduit que mon censeur devait être soit militaire, soit avocat, soit enseignant, soit journaliste. Il n'y a que dans ces professions-là que l'on trouve des gens pour porter des jugements de valeur aussi définitifs. Bien sûr, ils ne sont heureusement pas tous comme cela.

 

Ceux qui me lisent régulièrement ont senti une petite lassitude en moi: retour d'un voyage plein d'incidents en Belgique, ventes difficiles, troubles digestifs et grosse chaleur ici. Et puis, beaucoup de compensations (amicales, gastronomiques et surtout musicales). 

 

Ma première pollution n'a rien à voir avec Chopin mais je me sens comme forcé d'écrire quelques lignes concernant l'album "retrouvé" de John Coltrane. Le "liner" vaut la peine d'être lu et reprend toute les interrogations liées à une ravisette comme celle-ci.

 

Peut-être voudrez-vous consultez cette intervention-ci, fort intelligente et documentée selon moi.

 

J'accrédite volontiers le tale (conte) de la perte ou de l'oubli de ces takes, qui devaient probablement servir de base à un album. Leur réapparition, et leur publication d'un niveau acoustique tout à fait satisfaisant, est un bonheur.

 

Le quartet de Coltrane, en 1963, connaissait un vrai succès, ayant acquis une notoriété presque "facile" avec un album comme My Favorite Thing. J'avoue préférer encore ce musicien quand il devient plus free, ce qui commence effectivement dans a love supreeeeme, a love supreeeeme ... Même ses fameuses sheets of sounds sont à mon goût, avec toute la bave qu'on entend couler dans l'embouchure!  Bon, j'exagère un peu.

 

Je découvre seulement ce petit coffret, acheté hier ... à la FNAC. Oui, j'en fais l'aveu. Les Dames de France ne renferment plus que quelques petits mètres courants de cd's et le jazz y occupe la portion congrue. J'ai cherché le titre en vain jusqu'à ce que le vendeur / caissier / empaqueteur / technicien de surface / étalagiste et vigile m'ait montré la PILE d'exemplaires en tête de gondole. 

 

Le premier CD est très clair, confortable et rassurant. On n'a pas affaire à une arnaque comme c'est parfois le cas avec des "inédits" de J. Hendrix ou de C. Santana. Et le son est bon, même pour la contrebasse de ce colosse de Garrison. Le deuxième CD reprend des alternate takes et se liquéfie un peu plus. J'aime cela. Le contraste entre les morceaux sans Mc Coy (techniquement un trio alors), ou bien ceux où le soprano a pris la place du sax ténor est intéressant: un tout autre climat. C'est notamment le cas pour Vilja. Merci à Franz Lehar en passant (toujours sourire, même pour une veuve).

 

Voilà, dès que l'air sera redevenu respirable, je vous ferai part d'autres commentaires musicaux

d'un mélomane passionné, audiophile exigeant mais hélas ni musicien ni érudit de la musique. 

 

 

 

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