Tout a commencé avec la belle
Lisa Batiashvili.
Sur un album, elle interprétait en duo avec Hélène Grimaud le Spiegel im Spiegel d'Arvo Pärt. Un cheminement tortueux, proche de ceux que je poursuis souvent, m'a fait croiser à nouveau la biographie de cet Estonien original plus récemment.
Je fouinais dans les bacs de moins en moins fournis d'une "GD culturelle" (mon cul, oui!) à la recherche de la dernière parution de J. Coltrane et suis tombé successivement sur 3 disques qui ont retenu mon attention. Le premier d'entre eux, exécuté par l'orchestre de Wroclaw, vient de paraître chez ECM et reprend les 4 symphonies du compositeur, jalons chronologiques de son cheminement musical. Or, on dit qu'il est pour le moment l'artiste encore en vie le plus fréquemment joué! Vous l'ignorez peut-être mais, Beethoven, lui, est mort. J'admets qu'il est souvent joué également.
Je n'ai écouté la galette qu'une fois, hier soir, mais j'ai "accroché" d'emblée. Le début de son oeuvre, et ce n'est pas fait pour me déplaire, se serait inspiré de Shostakovitch, de Bartok et de Prokofiev. Je m'y retrouve parfaitement. Ensuite, le dodécaphonisme devient un peu hermétique pour moi. Et le maître semble aussi s'être plongé dans une phase de mysticisme et de retour au chant grégorien, d'autant que le Molotov-Ribbentropisme ambiant ne laissait pas trop de place à son imagination peu dans la droite ligne du parti.
Je vais poursuivre assidûment ma quête, mais les longues phrases presque romantiques, les moments planants, les pauses, l'emploi "vif" des cuivres et des percussions, le caractère parfois répétitif de la composition, les clochettes et le Glockenspiel, tout cela me plaît. je vais essayer d'un peu forcer le volume aussi, à un moment qui ne gêne pas mon entourage.
On vous tiendra au courant mais, de prime abord, je recommande cette écoute.
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