On connaît tous l'aphorisme
"Derrière chaque grand homme
se cache etc ..."
On ne peut nier l'importance de l'entourage, et notamment du conjoint, dans le succès des individus. Toutefois, quelle fut la femme si importante pour Cocteau ou Boy George (hahaha), par exemple?
Le succès de la journée des "Vieux Cépages" à Trilla (voir ICI) doit bien sûr beaucoup à la personnalité ouverte et dynamique d'André Domine, mais la réussite pratique repose sur une équipe de bénévoles coachés par sa compagne, Mechteld. On la voit ici non loin du four et à petite distance du moulin.
Ma mère était une féministe avant la lettre (qui s'en défend un peu). La mère de mes fils en est une autre.
Et nous avons passé le week-end avec un couple d'amies que je connais depuis la nuit des temps (un peu la journée aussi). Elles ont toutes deux un engagement activiste, mais aussi une vraie conscience politique et sociale, en plus de leur côté militant. Je pourrais écrire "leur côté militantes" mais le signifié (chic comme mot, non?) serait alors légèrement différent.
Je me considère moi-même comme largement (vu mon gabarit) féministe. Mais même ainsi, et déférence gardée envers notre provocation mutuelle, il nous arrive de présenter des désaccords. Je pense que, comme dans tous les mouvements de pensée (philosophiques, religieux, politiques ...) , à force de corriger une situation existante qui est effectivement inique et contre-productive, on arrive à un point de surcompensation qui dépasse l'équilibre idéal.
Si le machisme pur et dur relève clairement soit d'une volonté malsaine des "mecs" à en foutre le moins possible, à se réserver la partie agréable de l'existence et à flatter à très bon compte leur imprégnation androgénique, il est également le fruit d'une éducation, d'une culture, d'un atavisme difficiles à contrecarrer.
A l'inverse, certaines de ces dames (pas nos deux amies) militent pour obtenir des piscines publiques réservées aux femmes, ou au moins des plages horaires séparées pour les deux sexes. Un peu comme les .... plages du Maghreb, justement. La charia ou une vision à mes yeux dévoyées des relations d'égalité entre les genres conduisent aux mêmes aberrations.
Moi, évidemment, je plaide pour la présence d'un (d'une) maître-nageur compétent qui empêcherait les "p"tits crétins" d'embêter les filles, les dragueurs patentés de les importuner etc ... Par contre, si les "grosses" - j'appartiens à ce groupe moi-même - sont gênées qu'on les dévisage et si les "moches" (même remarque à mon sujet la soixantaine venue) n'aiment pas qu'on les regarde, ça, c'est tant pis pour elle. Il y a beaucoup d'imbéciles complets sur terre, et je les repère souvent. mais ils ne s'en plaignent pas. Pourtant, notre civilisation prétend faire grand cas de l'intelligence et des capacités cognitives (ou artistiques) en général.
Voilà, ce texte est forcément court. Et, je le répète sans relâche, pour discuter d'un sujet, il faut généraliser un peu. Et généraliser, c'est toujours simplifier. J'admets par avance que ce que je viens de coucher sur ... la toile soufre quelques critiques. Mais le message qui me tenait à coeur est le suivant.
Sous prétexte de vouloir une société harmonieuse et égalitaire - idée que je défends vivement depuis que je suis un adulte - et qui abolit les privilèges, il ne faut pas tomber dans les excès démagogiques. Mon point de vue est identique pour les handicaps (physiques ou mentaux), pour les préférences sexuelles, pour les habitudes alimentaires ... Il existe une norme, qui est statistique et non morale, bien sûr. Ceux qui sont "hors-norme" ne sont pas à considérer comme des parias a priori et il faut leur faciliter l'existence et leur permettre de vivre au mieux leur différence ou avec leur différence.
A l'inverse, je ne crois pas que la majorité (car c'est cela qui définit souvent la norme, ou tout autre valeur gaussienne) doive forcément modifier son comportement pour PLAIRE à un lobby ou un groupe quelconque.
Le meilleur exemple est la latéralisation: les droitiers sont les plus nombreux. Il existe des outils pour gaucher et c'est bien ainsi. Je ne pense pas qu'il faille modifier toutes les machines, ou toutes les activités, pour que les gauchers y aient un accès sans encombre.
Idem pour le sport. Que des moins-valides (quel mot hypocrite) aient leurs propres compétitions sportives, pourquoi pas? Mais que les jeux paralympiques soient présentés comme un spectacle de choix me sidère. Notez que je n'apprécie pas le sport professionnel dans son ensemble, anyway.
Qui irait à l'opéra (je n'y vais jamais moi-même, ce n'est pas une musique qui me touche) pour écouter des laryngectomisés, des muets ou des aphones? C'est la même chose.
Je ne répondrai PAS aux contradicteurs sur ce billet-ci. Je désactive d'ailleurs la liberté de discussion, pour une fois. Il me semble qu'on est passé d'une société injuste envers toutes les minorités à une société où il suffit de constituer un petit groupe actif pour obtenir gain de cause, qu'on ait tort ou raison.
C'est à présent l'aboiement qui tient lieu d'argumentation.
Tais-toi, Médor.