LES CHAMPS VENTOLINISES

 

 

 

Le salbutamol, également appelé albuterol,

fut commercialisé sous le nom de Ventolin

en 1969, après sa synthèse à échelle industrielle

dans le Hertfordshire par une filiale 

des laboratoires Glaxo.

 

 

 

 

Il est rapidement devenu un adjuvant essentiel du bien-être des asthmatiques.

Il est bien absorbé après une inhalation au moyen d'un petit aérosolisateur - on parle de "puff".

Il s'agit en fait d'un bêta-2-mimétique qui agit de manière rapide et sélective sur les récepteurs des bronches (notamment) et permet à l'air de profiter d'un calibre de passage optimal, avec amélioration rapide de l'absorption de l'oxygène par les alvéoles. La symptomatologie liée à l'asphyxie, ou en tout cas l'hypoxie, s'améliore rapidement.

 

Même dans l'asthme induit par l'effort, il garde son efficacité.

 

Aux doses thérapeutiques, il a peu d'effets secondaires (tachycardie principalement, anxiété, tournis). De un à trois puffs suffisent généralement au moment d'une crise, mais certains patients en abusent, surtout si d'autres facteurs en diminuent l'efficacité.

 

Chez le sujet sain, ce produit n'a aucune raison d'être.

 

Par contre, à dose plus élevée, il va également dilater les bronches alors qu'elles ne présentent pas de spasme et il va également se parer de propriétés anabolisantes. Les body-builders connaissent bien le produit.

 

On l'utilise aussi chez le chien, le chat et le cheval. Par contre, il est rigoureusement interdit chez le cheval de course, de concours hippique ou de dressage.

 

Le produit se dose facilement dans le sang ou dans les urines, mais sa durée de vie dans l'organisme est limitée dans le temps. Les "experts" admettent que, si le dosage dépasse 1.000 ng/ml d'échantillon, c'est qu'il y a eu administration d'une dose suprathérapeutique, vraisemblablement supérieure à 1600 microgr/24 h. 

 

Notons au passage que l'exercice physique modéré, surtout régulier et avec un entraînement bien compris, est recommandé aux asthmatiques, mais nullement la pratique intensive du sport de compétition. En ce qui me concerne, l'asthme bronchique constituerait même une contre-indication formelle à faire d'un sport son métier.

 

L'affaire Chris Froome est une vaste rigolade. Il n'y a que dans le milieu du cyclisme qu'un tel scénario "passe".

Je peux admettre à la rigueur qu'on incrimine une erreur d'échantillon ou une erreur de dosage - à démontrer.

Mais des doses élevées signent toujours une administration élevée et les "fins thérapeutiques" me font bien rire.

 

La championne d'épée Laura Flessel, actuelle ministre des sports, a subi un contrôle positif à la nicéthamide en 2002, après avoir pris ou reçu (par erreur dit son entourage) de la Coramine. On n'a pas essayé de tourner autour du pot (qui n'était pas le "pot belge") et elle a pris trois mois de suspension à l'époque. On peut passer l'éponge sur une petite errance. 

 

Les Champs Elysées serviront dans quelques heures de vitrine à la victoire

d'une équipe qui me fait bien rire, comme celle d'Armstrong jadis.

Cette avenue jouera le rôle de déléguée médicale pour le Ventolin! 

 

 

 

 

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