Séchan le mystificateur ne fait plus partie
de mon monde ("Casse-toi, tu pues")
mais il rentre encore dans mon titre
sinon dans "ma bande".
Je suis prompt à critiquer les autres mais suis en revanche réceptif à la critique moi-même et l'accepte assez bien, si si. Avant qu'on ne me fasse remarquer que la première moitié de cette chronique ne traite pas d'un colombidé, je précise que celle-ci bien, par contre: la tourterelle des bois, Streptopelia turtur. Il s'agit du plus petit pigeon européen et on nous dit qu'il se nourrit surtout de graines, notamment celles qui tombent des pins et celles qui proviennent des fumeterres.
Christine a "soigné" depuis quelques années une tourterelle turque, rescapée des tirs au pigeon d'Erdogan sans doute, et celle-ci s'est sédentarisée sur le terrain de LF. Je confirme qu'elle se nourrit dans la mangeoire automatique du chat, de même qu'un hérisson qui nous fait une visite nocturne assidue. Ils boivent tous la même eau - en bouteille, car le coin est pollué par du plomb, semble-t-il - et Arthur les laisse faire.
Ses cousins "des bois" s'observent difficilement. A l'inverse de la palombe, ils ne fréquentent guère la ville mais plutôt les futaies ou les fils électriques à l'écart des agglomérations. Ici aussi, les prédateurs se retrouvent chez les oiseaux pilleurs et, bien sûr, les rapaces, dont le célèbre autour, qui leur tourne ... autour bien entendu.
Le chasseur ne leur fait pas de quartier, et prélève chaque année une rançon importante auprès des jeunes, qui n'ont pas encore saisi qu'il faut voler plus haut que la portée des tromblons. C'est lors de leur passage en zone méditerranéenne que les tourterelles craignent le plus, mais les pesticides leur sont fatals (-aux) aussi. Le contingent a perdu 80% de son effectif en quelques années et le moratoire concernant sa chasse est en train d'être discuté aujourd'hui. Il semblerait que le clown d'Ushuaïa ne brillerait pas non plus par sa fermeté sur le sujet.
Attention, la viande de pigeon de bouche est une de celles que je préfère. En période de chasse, je croque volontiers un ramier, c'est encore meilleur. Je ne joue donc pas à l'hypocrite concernant les oiseaux qui sont suffisamment dodus pour "justifier" qu'ils deviennent un gibier. Néanmoins, il me semble qu'il faut limiter leur décimation à un prélèvement qui ne diminue pas leur effectif, d'une part, et les faire payer un prix élevé. On me rétorquera que si leur valeur commerciale augmente, ceci constitue un incitatif au braconnage et à la surchasse.
Et bien, voilà une bonne occasion de créer de l'emploi:
engageons des gardes forestiers.
Je préfère cela aux CRS et aux barbouzes élyséen(ne)s.
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