Entre la starlette con-con
et le présentateur de télé,
ça barde!
Mme Bardot fut probablement un temps la femme la plus désirable au monde, mais elle ne brillait, comme aurait chanté Brassens, "ni par le goût ni par l'esprit". Elle n'a jamais su jouer la comédie, ce qui est un défaut dans sa profession. Ses fréquentations sont devenues de plus en plus contestables avec le temps, s'étendant même au détestable Delon et à la famille Lepen, tandis que ses prises de position publiques brillent toujours par leur manque de mesure et, disons-le, leur côté cul-cul-la-praline.
L'actuel ministre de l'écologie et du développement etc ... ne pèse guère plus lourd. Il était à l'origine présentateur de télé, comme Thierrry Roland, même niveau. Vous me direz, Bouvard et Pivot aussi. On ne parle pas des mêmes personnalités.
Depuis quelque temps, les deux premiers cités s'envoient des noms d'oiseau, c'est le cas de le dire, que les bulletins de radio répercutent.
J'abandonne aux chiens (de chasse) le droit de les juger. Cela a eu un mérite: je m'intéresse d'un peu plus près à deux types de volatiles qu'on canarde à qui mieux mieux.
Le premier est un passereau, l'alouette des champs, Alauda arvensis. Elle pèse de 30 à 50 gr et le mâle est légèrement plus grand. C'est comme chez les Macron. Elle chante fort bien, et on dit alors qu'elle grisole, tirelire ou turlutte. Je ne suis pas garde du corps présidentiel et ne sais donc pas si je peux pousser la comparaison plus loin. Pour revenir aux expressions d'un personnage cité plus haut: "Mais cela ne nous regarde pas".
Cet oiseau ubiquitaire préfère la campagne à la ville, même les bas-côtés des routes, et servait d'emblème aux légions romaines constituées principalement de transfuges gaulois. C'est moins encombrant qu'un coq, même si c'est moins prestigieux qu'une aigle (au féminin, si si)! Comme vous le savez, "Si mon jardin est plus petit que Rome etc ...". Le hic, c'est que cette espèce aime à voyager, dès la fin septembre et pendant l'automne, en compagnie de pipits et de pinsons notamment. et, à ce moment-là, "on" la chasse. Enfin, "on", c'est très peu d'Européens: il n'y a en effet pas grand-chose à manger sur une alouette. Mais en France, la douce France, un petit groupe d'irréductibles amateurs utilisent des "pantes" ou encore la "chasse au miroir", d'où l'expression d'un miroir aux alouettes, le prototype du leurre absolu. Les "pantes" sont manoeuvrées dans le Sud-Ouest par des ... pantayres: il s'agit de filets qui se rabattent sur les vols une fois qu'ils ont été attirés au sol, les braconniers (même s'ils sont parfois autorisés aux termes de la loi et des arrêtés préfectoraux) se planquant, eux, à proximité dans des cabanes dont les orifices sont tournés vers le sud. On imite le cri des oiseaux et il y a même des concours en ce sens, qui couronnent les meilleurs chioulayres. Le verbe chialer, d'étymologie incertaine (la plainte du chiot, le pleur de la langue wallonne ...?) ne viendrait-il pas de là?
Ce type de massacre est aussi pratiqué sur la palombe.
Les décrets fixent le nombre d'oiseaux qui peuvent être sacrifiés (on parle de centaines de mille dans chaque région concernée) mais les prises sont 5 à 6 fois plus importantes. L'espèce voit une diminution significative de ses effectifs (environ 20 millions dans l'hexagone) depuis l'an 2000, surtout que la dégradation de son habitat y contribue autant que ses prédateurs naturels, comme l'autour, les serpents, les oiseaux pilleurs de nid (pie, geai), le renard et les félins.
En gastronomie, on connaît le fameux pâté d'alouettes qui contient en proportion fixe ... un cheval pour une alouette. Cet oiseau porte dans l'assiette le nom de mauviette, tant il est insignifiant. Enfin, on appelle également Pithiviers une préparation de pâté d'alouette en croûte, par analogie avec l'espèce de Galette des Rois à la frangipane (plus ou moins) dont je vous ai déjà parlé.
Ben oui, je te plumerai, pôv' p'tite chose!
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