APRES LE PONT, LA REFLEXION

Pont des Lônes
Pont des Lônes

 

 

Après le pont de l'Assomption,

et mûre réflexion,

je vais entamer une série:

les ponts routiers.

 

 

 

 

Celui que je vous montre, magnifique de nuit, je l'emprunte assez souvent. Ceux de mes lecteurs qui sont adeptes des jolis vins de Thierry Allemand le traversent également.

 

Il quitte Valence par le sud et rejoint Guilherand-Granges, le chemin vers Cornas au nord, indeed, et aussi vers Charmes-sur-Rhône et le délicieux restaurant de Stéphanie et Olivier Samin, dans l'autre sens.

 

On appelle "lônes" les plus petits bras d'un fleuve, qui se trouvent en retrait du courant principal. Là, on sait ceci aussi à présent.

 

C'est un pont dit à poutre-caisson. Sa résistance (à la torsion notamment) est assurée par des caissons creux (un ou plusieurs) dont la structure peut être faite de béton (précontraint), d'acier, ou bien d'un mélange d'acier et de béton armé. C'est le cas de celui-ci et il fut monté par poussage. A l'île de Ré, il s'agit de béton, à Coblence (Südbrucke), c'est du métal.

 

Par rapport à une simple poutre porteuse, on peut élaborer des caissons plus longs (portée supérieure), puisqu'ils sont renforcés par le hourdis (le "remplissage" du caisson).

 

A Soyons, les poutres sont en acier (3.800 t mises en oeuvre) et la dalle en béton armé, pour un coût total de 24 millions d'euros. Il a été mis en service en décembre 2004, soit moins de quatre ans après l'appel public.

 

La longueur totale est de 526 m, avec 2 travées de 75 m chacune et trois travées de 125 m. Les piles ont une hauteur de 13 m au maximum et la largeur de la structure est de 22 m.

 

Pour info: hourdis en béton se composant de 268 dalles préfabriquées sur le chantier ( 8 x 4 m, 22 cm d'épaisseur, poids unitaire:18 t) qui rentrent dans les encorbellements tandis que la partie située au droit du caisson a été coulée en place. Pas de précontrainte transversale.

 

Et qui est le maître d'oeuvre? Shame on me car je n'ai pas la fibre patriotique: il s'agit de Victor Buyck Steel Construction, une N.V. (= société anonyme) ayant son siège à Eeklo. Son fondateur, Victor Buyck, créa sa "one-person company" en 1927 et son petit-fils est à la tête de 420 employés à présent. Ils ont notamment construit la gare TGV de Lille, des bâtiments en Malaisie, beaucoup de ponts allemands et de nombreux ouvrages autoroutiers en Belgique. Je ne sais pas du tout comment on adjudique tous ces marchés mais je suppose que la diversité observée ici pourrait être un gage de savoir-faire.

 

Allez, je continuerai à franchir ce pont l'esprit serein*.

 

 

 *: on garde la frite ...

 

 

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