Voici un billet d'humeur,
pas bête (j'espère) mais très méchant.
Si vous n'aimez pas l'enseignement, essayez l'ignorance.
Je souscris entièrement à cette boutade tout en détestant l'instruction telle qu'elle est organisée, le plus souvent.
Par analogie: "Si vous n'aimez pas la presse, essayez la censure."
Ce n'est pas la presse qui me dérange, ce sont les journalistes.
Je précise que j'ai créé la chronique oenologique du mensuel Semper en 1984, alors que Marc Czarka en était le rédac' chef. J'ai aussi collaboré au Journal du Médecin (sous Maurice Einhorn), au Journal du Dentiste (Philippe Maters) et, surtout, je me suis régalé pendant dix ans au sein de la rédaction d'In Vino Veritas, avec Philippe Stuyck.
Mon fils aîné est journaliste de formation, ayant suivi "Communicatiewetenschappen" (comme on appelle cela maintenant, je crois) à la Erasmus Hoge School. Il n'a jamais exercé cette activité cependant.
Je suis estomaqué, abasourdi, dégoûté, espanté de prendre connaissance de ce que la presse écrite (dans ses publications gratuites sur le net) et radiophonique (notamment France Info, le service public, mais qui n'est pas le pire) nous apporte comme news. Je n'ai pas la télévision.
Tout est mis sur le même niveau (la couleur des slips de Mbapé ou bien les dernières "sanctions" de Trump contre la Chine, la rupture catastrophique du pont génois et la prise de becs entre un journaliste sportif débutant et un entraîneur de football de deuxième zone un peu acariâtre ...).
Des choses sans importance sont répétées en boucle, alors que des informations capitales ne bénéficient d'aucune analyse.
Mais le pire, le pire, c'est que dès qu'un de ces petits messieurs les baveux se fait un rien bousculer, dès que sa
compétence ou sacro-sainte liberté d'informer est mise en doute, toute la corporation se serre les coudes: solidarité de l'incompétence!
Pourquoi faut-il que, dès qu'on n'a aucune culture et rien à dire, dès qu'on écrit mal et qu'on parle mal, on embrasse ce métier qui pourrait toutefois être tellement utile à maintenir la société dans les rails de la transparence politique, du droit, de la prise de conscience de ce qui se passe autour de nous?
Ce n'est donc pas l'institution de la presse en elle-même que je fustige,
mais le peu de qualité de la majorité de ceux qui la composent.
Vous n'êtes pas impressionnants, Mesdames, Messieurs,
et, pour tout dire, même pas satisfaisants.
Par contre, vous me paraissez souvent bien suffisants.
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Michel (Friday, 17 August 2018 13:25)
Certains articles méritent une bonne note, pas celui-ci: trop facile
Charlier Luc (Friday, 17 August 2018 14:32)
Je n'écris pas pour obtenir une note, bonne ou mauvaise. J'ai bien indiqué qu'il s'agit d'un billet d'humeur, ce qui fait partie intégrante du genre de la "chronique". J'ai aussi signalé, si on lit mon - importante - production des dernières journées, que j'avais passé beaucoup de temps à "m'informer". Ceci a accumulé en moi des impressions, et beaucoup me confortent dans mon peu d'estime pour le travail fourni par une masse de journalistes: resuçage, banalité, manque d'analyse, information incorrecte et variant énormément d'une source à l'autre ou d'un moment à l'autre ... Bref, manque total de professionnalisme. Mais toi, Michel, qui a appartenu - à la marge car tu étais quand même spécialisé "loisir", ce qui est un métier un peu différent - je comprends que cette critique globale ne te plaise pas. Mais il ne faut pas défendre l'indéfendable, sauf quand est avocat.
Michel (Friday, 17 August 2018 15:08)
Il y a aussi de bon journalistes et on en a besoin tout comme on peut, et éventuellement on doit, les critiquer.
Je réponds franchement car j’ai le plaisir de lire quelqu’un qui a eu de bons points en physique. J’ai eu moi-même une formation de physicien mais, pas assez doué, je suis informaticien.
Charlier Luc (Friday, 17 August 2018 16:07)
Amusant, car je me trompe de Michel.
Une note correcte ne fait pas le tympan (de pont) ...
Mon meilleur ami, qui n'est pas devenu physicien mais a embrassé une carrière manuelle, arrêtée bien avant l'âge pour des raisons de convenance personnelle, a été interrogé deux fois par le Prof. François Englert, Nobel de Physique en 2013. Par deux fois, celui-ci lui a accordé la note de 20/20. Ca, ce sont de bons ponts!