Je tombe des nues.
Notre ami Dilaver a rencontré dans une soirée arlésienne l'actuelle ministre de la culture, descendante directe du prophète Jack Lang par la tribu de la Gaule Belgique, loué soit l'Eternel et sa sainte quenelle soit sanctifiée. C'est ainsi que j'ai su qu'elle était en fait la patronne d'Actes Sud, une maison d'édition qui compte et chez qui j'ai acheté pas mal de bouquins, notamment des traductions d'auteurs égyptiens, iraniens, libanais, yéménites - je ne lis pas du tout l'arabe ni le persan - dont l'immense Naguib Mafhouz. C'est leur collection Babel qui publie ces ouvrages.
On a pu lire qu'elle avait commis quelques entourloupes administratives lors de transformations de la maison-mère, en Arles. Elle aurait tout mis en conformité au moment où elle a reçu le portefeuille ministériel.
Mais le Canard Enchaîné - qui n'est pas toujours si mal renseigné ! - révèle de nouvelles irrégularités (auprès du fisc, auprès de l'urbanisme) portant sur un agrandissement de 150 mètres carrés de la succursale parisienne (immeuble classé) dans le VIème arrondissement. Et le parquet de Paris vient de décider l'ouverture d'une enquête préliminaire à ce sujet. Si jamais celle-ci débouche sur une mise en examen, la doctrine de la Macronie demande qu'elle offre alors sa démission. Le tout remonte à la période qui précédait sa nomination, car c'est son deuxième mari qui dirige la boîte à présent. Cette entreprise reçoit depuis quelque temps (avant son arrivée aux affaires) la deuxième dotation (après le Seuil) de la part de la Commission Nationale du Livre (qui dépend de son ministère), à hauteur de plus de 250.000 euros.
En me renseignant, j'ai appris qu'elle était née à Etterbeek - la commune où j'ai grandi - et qu'elle était une chimiste diplômée à l'université de BXL, puis qu'elle avait étudié l'urbanisme à l'école d'architecture Saint-Luc. Elle a pris la nationalité française dans les années '90.
Mais il y a pire: elle est liée de TRES PRES à l'anthroposophie, aux écoles Waldorf et à toute cette mouvance sectaire. Elle eut le malheur de perdre un fils dans un suicide et ceci a brisé sa fibre scientifique pour libérer le côté irrationnel en elle, à ses dires. Elle a fondé avec son mari une école (Le Domaine du Possible) et toute une structure répondant aux préceptes de Steiner, dont un disciple avoué est devenu le directeur (M. Dahan).
La justice s'est donc emparée de l'affaire.
Sous réserve d'un démenti majeur de tout ce que je viens de vous décrire,
je ne pense qu'une chose: DEGAGE!
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