Pour tous ceux qui nourrissaient
encore la moindre illusion ...
Il a terminé ses humanités (dans le privé au coeur du 16ème arrondissement d'abord, et puis dans un collège catholique huppé de Nice). Ensuite, après le bac ... un touche-à-tout, un velléitaire, jusqu'à une candidature à l'élection présidentielle, avortée trop tard ou bien alors prématurément.
Et un homme qui s'est enrichi, notamment grâce à EDF, Loréal et la télévision.
Il joue dans la même catégorie que Guy Lux ou Julien Lepers. Et c'est son droit.
Mais on ne va pas le plaindre, notamment avec la retraite de ministre qui lui est acquise à vie; élevons-nous un peu.
Sous Mitterrand, Badinter a pu arracher la suppression de la peine de mort. Je pense que c'est l'acquis principal de cette période. Ici, à une échelle plus modeste, bien à l'image des protagonistes, on retiendra l'abandon du projet d'aéroport à N-D des Landes. On peut le porter pour une part à son crédit.
Les deux démissionnaires (démissionnés?) suivants seront l'éditrice Nyssen et l'épéiste Flessel.
Je l'ai vu dans le tarot. Mieux que la parité: on bazarde deux femmes pour un homme.
Ce n'est pas propre à la France, mais les attentes étaient grandes (pourquoi?) et la poudre aux yeux totale dans ce pays. Il a bien joué son coup, le rigolo du Touquet.
En Grèce, certains y ont cru un temps, mais c'est toujours Cassandre qui a raison à la fin.
Serge Cols, que j'ai connu bien après sa phase de maoïste activiste, alors qu'il était plus proche du déambulateur
que du détonateur, rappelait constamment l'aphorisme (qui n'était pas de lui): "Les capitalistes ne veulent qu'une chose: tout" Ernest Gallo, le magnat du vin industriel aux USA, avait fait de cette affirmation la raison d'être de son entreprise: "We don"t want part of this business, we want all of it".
Nous devons nous y résigner. Le monde "moderne", c'est-à-dire celui qui prévaut depuis la révolution industrielle, ne prendra fin que pour deux raisons, peut-être simultanées.
. Ou bien un cataclysme mondial interviendra. Il sera causé par une pandémie virale, je pense, mais pourrait se manifester également par un dérèglement climatique important, qui foutra en l'air la chaîne alimentaire.
. Ou bien l'évolution spontanée du capitalisme le mènera à sa fin naturelle. Tous les modèles mathématiques l'ont montré: quand il n'y aura plus de croissance suffisante ou - alternative - plus de nouveau marché pour remplir la même fonction, ce système économique implosera, avec rien pour le remplacer.
"Lasciate ogni speranza", ce n'est pas là-haut.
Dante, c'est ici et maintenant.
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