Si on excepte Hao Hao, Xing Hui
et Tian Bao, tous les protagonistes
de cette belle photo ont cohabité,
au moins un temps.
"Cela, il fallait oser le faire."
C'est Ph. Bouvard qui, comme moi, n'est pas bachelier, qui expliquait lors d'une interview que cette formule lui avait maintes fois sauvé la mise en face d'interlocuteurs un peu trop sûrs d'eux-même. Vous pourriez me répondre la même chose après ce montage photographique.
Eric Domb, qu'on ne présente plus en Belgique (ex-entrepreneur wallon de l'année notamment et fleurettiste de grand talent dans sa jeunesse), est le fondateur mais surtout le rêveur-concepteur du magnifique
Parc Pairi-Daiza, sans doute le plus beau parc animalier d'Europe et certainement le plus onirique et le plus vrai en même temps.
Vous le voyez dans ma Cène revisitée, à l'extrême gauche, ce qui ne traduit pas forcément un a priori socio-politique chez lui. Même en face de son assiette végétarienne - Eric n'est pas un carnivore fanatique - il compulse posément son dossier et médite.
A l'autre extrémité de la table, en polo jaune pâle - pas forcément la couleur qui le caractérise le mieux non plus - vous découvrez son frère aîné, Marc, qui a accompagné d'une ligne parallèle (un cran au-dessus de la mienne au niveau de la réussite) toute ma vie depuis 1966 environ. Si ce titre avait un sens, il serait mon "meilleur ami". Pour moi, comme pour lui, nous nous déclarons simplement amis et ne galvaudons pas ce terme. Deux trois autres y ont droit aussi, et ils le savent. Pas de compétition entre nous.
Un peu au-dessus de Marc, vous apercevez la nuque de la Loute (ma fille) qui sert de petite main au cadet de la famille, Olivier. Une dizaine d'années nous sépare et je connais moins bien son caractère profond. Il combine le charme et les talents de ses deux frères et leur ajoute une dose d'ingénuité et de naïveté mesurée. En même temps, il est insaisissable, mais toujours partant pour rendre service. Ce gastronome exigeant est aussi un cordon bleu. Il a hébergé Virginie tout l'été 2015 tandis qu'elle travaillait comme une forcenée dans un bar/bodega/boîte de nuit de Duinbergen et ils nous ont fait un succulent repas à quatre mains lors de ma visite amicale. Il boit bien sûr le vin de la Coume Majou ... mais pas assez souvent à mon goût alors que je jouis presque de l'exclusivité pour le reste de la famille Domb.
Au milieu, les deux chemises bleues (bien à leur place cette fois) sont André Domb - la seule personne au monde qui m'ait enfoncé les deux mains (et même plus) bien au fond du côlon jusqu'au Douglas - et Monique Dehaze, ma mère. La vie de Josette (son épouse trop tôt partie) et d'André a rythmé celle de mes parents depuis leur rencontre à l'université, sans faille ni défection. Je pense qu'on appelle cela des amis aussi. Je me souviens d'une escapade au Messe de Cologne, pour la Fotokina. Je devais avoir 12-13 ans. André maniait le Leica, mon père aussi. En franchissant la frontière allemande - pour la première fois, lui qui connaissait si bien Liège pourtant - nous avons vu que l'émotion le gagnait un peu. Il la domina très vite. Ses enfants prétendent que ce n'est pas vrai - et je les crois - mais André est la personne la plus maîtresse d'elle-même que j'aie rencontrée. C'est ce qui en a fait un chirurgien exceptionnellement fiable et adroit ... et c'est pour cela qu'il m'a si bien vidé, drainé et sauvé lors d'une péritonite étendue ramenée de la côte ionienne de Turquie. La patrie reconnaissante, comme on dit.
Pourquoi est-ce que je vous raconte cela aujourd'hui?
Tout simplement parce que l'équipe du jardin Pairi-Daiza accueille depuis dix heures ce matin ...
Thibault Charlier, mon petit-fils, et ses parents, Loïc et Stefke.
Le Père à l'enfant figure en médaillon de mon cliché, tandis que la maman surveille le tafereel, hors champ.
Oh, il n'est pas charpentier, et elle ne s'appelle pas Marie, mais j'ai néanmoins briefé mon pote Jean pour que mon "signe" se répète: il transformera en bon vin de la Coume Majou l'eau de Cambron, comme les excellents pères cisterciens la transformaient en bière délectable.
La tradition perdure dans les deux cas
et Cana se trouve dans le Hainaut.
"Et die tertio nuptiae factae sunt in Cana Galilaeae et erat mater Iesu ibi
Vocatus est autem ibi et Iesus et discipuli eius ad nuptias
Et deficiente vino dicit mater Iesu ad eum vinum non habent
Et dicit ei Iesus quid mihi et tibi est mulier nondum venit hora mea
Dicit mater eius ministris quodcumque dixerit vobis facite
Erant autem ibi lapideae hydriae sex positae secundum purificationem Iudaeorum capientes singulae metretas binas vel ternas
Dicit eis Iesus implete hydrias aqua et impleverunt eas usque ad summum
Et dicit eis Iesus haurite nunc et ferte architriclino et tulerunt
Ut autem gustavit architriclinus aquam vinum factam et non sciebat unde esset ministri autem sciebant qui haurierant aquam vocat sponsum
architriclinus
Et dicit ei omnis homo primum bonum vinum ponit et cum inebriati fuerint tunc id quod deterius est tu servasti bonum vinum usque adhuc
Hoc fecit initium signorum Iesus in Cana Galilaeae .... "
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