LA "PETITE" CARO

Chris Potter (t.s. et autres instruments)
Chris Potter (t.s. et autres instruments)

 

 

 

Je vous ai décrit la Caroline du nord

dans l'oeil du cyclone.

 

 

 

 

 

 

 

Plus loin dans le Deep South-East, juste en-dessous, bordée seulement par l'Atlantique d'un côté et par la Géorgie de l'autre, "trans-Savannah" comme on dirait dans le Latium, la Caroline du sud est plus petite et moins peuplée. 

 

Elle doit son nom au souverain, Charles I d'Angleterre,  pour qui elle fut conquise, et sa réputation à ses lacs, à ses tremblements de terre historiques et à ses tornades. Ma génération se souvient d'Hugo en 1989. Sinon, beautiful sceneries mais pas grand chose d'autre en cette terre de Cherokees venus des Smoky Mountains.

 

Des peuplades y sont attestées depuis 40.000 ans et environ 20.000 Cherokees et Catawbas accueillent les "bienfaiteurs" européens. Ce sont les Espagnols qui débarquent en 1521 et ils fondent San Miguel de Gualdape en 1526, toute première colonie du vieux continent au Nouveau Monde. Ses 500 membres ne durèrent pas longtemps et c'est le redoutable Hernando de Soto qui reprend le flambeau (ô combien) en 1541.

 

On trouve un fournée de huguenots dans les parages en 1562, et une seconde brassée en 1564. Ils occupent la zone depuis la côte jusqu'aux Monts Palassi (les Appalaches). Ils fondent Fort Caroline, mais le nom fait ici allusion à Charles IX (de France): c'est pratique. Oui, c'est celui de la Saint-Barthélémy, un Valois (fils de la sinistre Médicis).

 

En 1585, les Espagnols les exterminent (des mécréants!) sur les rives de ce qui deviendra la Massacre River. Ils seront eux-même expulsés par une rebellion des indigènes fomentée par la France trois ans plus tard. Et enfin, en 1629, c'est le Charles anglais qui installe définitivement sa province  (Carolina), renforcée par des planteurs venus de la Barbade en 1670, attirés notamment par la culture de l'indigo pour les teintures textiles.

 

Ainsi, dans la seconde moitié du 18ème siècle, la Caroline du sud comptait parmi les régions les plus prospères des Treize Colonies (futurs USA).

 

Le "Charleston", qui connut son heure de gloire dans les années '20 et persiste encore dans le "ballroom dancing", doit son appellation au port du même nom. C'était un morceau composé par P. Johnson pour un show new-yorkais en 1923. 

 

Les "cymbales Charleston" (Charley, hi-hat) ont été inventées par deux batteurs, Vic Berton et Kaiser Marshall, en 1920. 

 

Enfin, le saxophoniste (et multi-instrumentiste) Chris Potter, bien que né (1971) dans l'Illinois, a suivi sa famille à Columbia et y reçut toute sa formation musicale de base avant de rejoindre New York. J'en suis un grand amateur. Il joue le plus souvent d'un ténor Selmer (mais pas que) et utilise des embouchures, des ligatures et des anches fournies par notre compatriote (et copain) François Louis, l'homme de Ciplet. Il a beaucoup évolué dans la sphère du regretté Michael Brecker et jouit de l'estime de Joe Lovano. 

 

 

Je ne me souviens pas de ce que j'ai mangé quand j'étais là en 1991...

KFC, peut-être? 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Michel (Tuesday, 18 September 2018 13:29)

    1985 massacre par les espagnols, ce doit être une erreur

  • #2

    Charlier Luc (Tuesday, 18 September 2018 13:57)

    Merci, lecteur attentif. J'ai corrigé.
    A force d'entendre Gégé Collomb, la sénilité me gagne aussi et je suis atteint de dyscalculie.