Etant gosse, on m'a loué quelquefois
un voilier à faire flotter
sur la vasque des jardins du Luxembourg.
Et hier matin, j'ai écouté toute l'audition de M. Benalla, en direct du Sénat du royaume de Macronie.
Je ne suis pas un inconditionnel de Macron, vous le savez. Et nous n'apprendrons peut-être jamais quelle était la fonction de M. Benalla auprès de lui, comment elle a pu prendre tant d'importance et quel terrible secret le deuxième détenait sur le premier, ou celui qu'ils partagent si intimement.
Ce n'était pas le sujet de la séance au Sénat.
Mais je dois féliciter le président sur le choix de son homme de confiance.
Ce jeune gaillard (27 ans) a su se faire briefer de manière impeccable sur ce qu'il avait le droit de "lâcher" et ce qui devait rester flou. Il s'explique très bien, avec clarté, intelligence, humour: l'instruction qu'on donne à Evreux et puis en fac de droit à Clermont-Ferrand est d'un très bon niveau.
Il m'a convaincu sur une chose: tous les "avantages" dont il jouissait ont été obtenus dans des conditions très proches de la légalité et la plupart trouvaient quand même une certaine justification.
Il va de soi que le côté "gestion des cadeaux" de son activité, et sans doute des fonctions "d'agent secret", est celui qui justifie tout cela. L'enquête judiciaire fera vraisemblablement la lumière sur l'épisode du coffre-fort, sur la raison de la présence de M. Benalla au sein des manif' du premier mai et de son intervention - pas si musclée que cela d'ailleurs si on veut rester honnête - sur deux citoyens en particulier, dont un ressortissant grec.
Et il est clair qu'il est "tombé" suite à une sorte de conjuration (keuf? le ministre de l'intérieur? certains opposants? ...) qui a mis l'enregistrement video de ce dérapage (si c'en est un) à la portée des medias.
Pour la démocratie, on aimerait quand même savoir ce qu'il foutait là et surtout qui l'a envoyé tenir ce rôle.
Mais un agent secret doit rester dans l'ombre. Gageons que, suite à son procès (il prendra une peine avec sursis),
il disparaîtra de l'avant-scène ou sera peut-être éliminé physiquement (mais discrètement). Par contre, pour Macron, c'est déjà le début de la fin. Je serais tenté de dire: "tant mieux", mais qui après lui?
Une voie royale s'ouvre pour Mme Maréchal, après un interim de sa tante.
N'oublions pas que l'extrême droite arrive presque toujours au pouvoir par les urnes.
Mais pour la faire partir ... another kettle of fish, andere koffie!
Scénario: un ressortissant marocain, que Benalla est capable de reconnaître, lui seul parmi tous les autres pour des raisons tenant à son passé, va tenter d'éliminer Macron, pour le compte de puissances politiques occultes. Et Maroine/Alex Benalla essaie effectivement de le protéger avec application et talent. C'est-y pas un script riche, ça? Et après, je prétends encore que je n'ai aucune imagination. Je suggère à ma compatriote Françoise Nyssen de payer une nana réalisatrice pour mettre ce récit en images, foi de discrimination positive ....
Mitterrand avait eu Jean-Edern Hallier, Coluche, Balavoine, Bérégovois, de Grossouvre ... j'en oublie. Le petit Manu doit bien commencer sa série à un moment ou un autre. On n'a pas l'opportunité de couler un Rainbow Warrior tous les jours!
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