COUME MAJOU ET PAIRI-DAIZA: UN POINT COMMUN

 

 

 

 

 

 

 

Lisez ce papier de "l'Echo" qui,

pour de la copie de journalistes 

- vous savez que je ne tiens pas forcément cette catégorie de gens en haute estime, alors que le journalisme en lui-même est un des piliers de la démocratie et une activité hautement estimable quand elle est exercée avec talent-

rend assez bien la personnalité

de mon ami Eric.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette photo a le mérite, comme l'entame d'un roman de TolstoÏ, de vous présenter un grand nombre de personnages, et de camper le décor. 

 

En bout de table, et ne cédant pas aux exigences paillardes de la chanson en ne dévoilant rien de son anatomie intime car il n'est pas exhibitionniste par essence, le président de cette assemblée: Eric Domb. Réservé de nature, le succès de son entreprise - et il explique bien qu'un entrepreneur (un vrai) n'en est jamais assuré ab initio - a fait que d'autres se sont chargés de rendre publics les moindres péripéties de son CV. Il y a de l'Alexandre de Macédoine en lui ... et pire (drôle!). Je me souviens même de quelques sorties équestres communes dans les pinèdes sablonneuses entre Putte, Boortmeerbeek, Bonheiden et Tremelo (la Wallonie TRES profonde) ou encore dans les dunes et polders du côté du Zwinne. Nos montures s'appelaient - respectivement - Bus et Phalle, un signe qui ne trompe pas. Et avant de mettre le pied à l'étrier, il m'encourageait toujours d'un: "Tu montes, allez!". 

 

La rangée de chaises (et de couverts, soyez rassurés) à sa gauche à lui vous présente Marc (son aîné), le compagnon de mon ex-femme et mon ex-femme elle-même, mon frère Thierry, la femme de M. Domb père et ma fille chérie (chop-sticks à la main). En vis-à-vis, on découvre (entre autres) la compagne de Marc, ma mère et André Domb lui-même, et enfin la mère de mon petit-fils (qui n'était pas encore là) et son papa, "mon Loïc".

Manquent au tableau le cadet des enfants de la famille Domb, Olivier, et l'aîné des enfants de ma famille, Johan.

Ce dernier vit en Afrique du Sud et la plupart des animaux qu'Eric nous montre dans des conditions si confortables et luxuriantes, lui il les mange dans des parties de "braai". Sa femme, Megan, n'est pas une Vegan; lui non plus, à chacun ses préférences.

 

Je ne vous dirai rien du Prince Lebowitz, ni d'Anna Karina (qui n'était pas russe d'ailleurs), ni des Bézoukhov ou des Bolkonsky, ni des KarataIev, Kouragine ou Rostov*. Par contre, M. Bougonville, le sympathique chef de cuisine du Parc, surveillait tout cela de près et est venu trinquer avec nous. 

 

Un aveu venant de moi, qui ne me coûte rien et ne dévoile aucun détail impudique pour mes amis, va suivre celui de l'entrepreneur wallon. Eric Domb révèle, en tout bien tout honneur, qu'il s'était endetté pour le parc auprès d'André Domb, son père, et Marc ainsi qu'Olivier Domb, ses deux frères. En fait ces trois-là lui ont toujours fait confiance, même aux moments les plus périlleux, et ils considéraient leur aide comme "allant de soi". 

 

Mon aveu à moi est que j'ai également des dettes envers André, Marc et Olivier.

Pour Marc, il s'agit d'une dette bien réelle, en espèces sonnantes et trébuchantes car, à l'instar de mon frère Thierry, il m'a soutenu financièrement lors d'un moment de trésorerie ... délicat pour Coume Majou! 

Pour Olivier, c'est une reconnaissance amicale car il a hébergé avec beaucoup de gentillesse ma fille Virginie alors qu'elle se gagnait trois sous, et de l'expérience, en étant serveuse en terrasse, "Madame sandwiches" au snack et barmaid au night club d'un établissement branché de Knouke-le-Zot. Lorsque cet horaire de 18 h sur 24 lui laissait quelques instants, c'est au domicile west-flandrien d'Olivier qu'elle avait élu le sien. On lui a même piqué un vélo qu'il lui prêtait aimablement!

 

Macron a raison sur un point: quand on traverse une rue large comme la moitié de la Belgique, et qu'on accepte un horaire d'esclave, les nantis de l'establishment vous permettent de gagner une misère. 

 

Pour André Domb, c'est surtout la reconnaissance du ventre et du bas-ventre. il n'y a pas de secret médical à dévoiler mes propres pathologies, et il y a prescription en outre: il m'a montré en fond noir, lamelle porte-objet posé sur la platine de son microscope Wild, les myceliums de Candida albicans attrapés près du Lycée Emile Jacqmain, qui me démangeaient tant à l'été '75. Il a aussi incisé d'un coup de stylet acéré une très douloureuse thrombose veineuse mal placée, alors que ma charmante petite-amie (version été 1976) me tenait la main pour me donner du courage. Mais mauvais camarades de l'époque se moquaient de ma - je cite - "thrombose d'érection"! Il a surtout pratiqué (en 1974) une discrète incision dans mon grand droit et mon grand oblique, vidé 700 ml de pus nauséabond stagnant dans le Douglas, jeté au réniforme un restant d'appendice éclaté et laissé en place deux drains en caoutchouc, pour la bonne bouche. Notez que, comme indiqué, tout ne s'est pas passé le même jour! Je lui en suis toutefois reconnaissant à jamais. 

 

Personne ne vous a obligés à lire cette chronique jusqu'au bout.

Ceux - il y en a - qui trouvent que mes écrits sont une pollution, ils peuvent aller lire ailleurs.

Ceux - il paraît qu'il y en a aussi, bizarrement - qui trouvent du plaisir à me suivre,

J'espère que mes facéties extraverties les auront divertis un peu.

Quant au clan Domb dans son entièreté,

il sait que c'est ma manière de leur dire un GRAND MERCI 

et de leur rappeler mon indéfectible attachement. 

 

 

*: Christine, absente à Brugelette cette année-là, avait loué un appareil de monitoring pré-natal, une unité d'échographie abdominale et un stéthoscope électronique avec lesquels elle suivait à domicile le dernier trimestre de la grossesse de sa fille! Ce fut aussi tout un ... Romàn!