Depuis 2007 ou 2008, nous servions
sans le savoir un chef étoilé qui était
en fait comme un proche parent de Christine.
Le magnifique bâtiment qui fait cour commune avec la poste et l'école communale de La Pomarède, entre Castelnaudary et Revel, avait été témoin des beaux jours de la relation commerciale entre Gérald Garcia et Christine Civale. Son sommelier d'alors, Pascal Calvel, grand pêcheur devant l'Eternel ou en tout cas devant la Truite, avait aimé et suivi nos vins, tout particulièrement la "Cuvée Miquelet 2005". Quand celui-ci décida d'aller ouvrir une sympathique petite auberge à lui au bord du canal du Midi, dans son village natal, les successeurs ont continué à servir nos vins.
Nous sommes allés manger de nombreuses fois, et notamment pour l'anniversaire de mon frère Thierry, venu tout exprès de Belgique, et même passer un weekend avec "Tonton", à la très belle hostellerie près du lac St Ferréol. A force, nous avons lié sympathie avec le chef et son épouse, notamment après la création du spa dont elle avait la charge, suite à la restauration très réussie de l'ancien prieuré derrière le corps de bâtiment principal.
Un jour, au décours d'une livraison, Christine s'est entretenue avec la grand-mère du nouveau-né tout neuf du chef, son premier enfant venu à la quarantaine de cette nouvelle union. Et le "pot aux roses" a été découvert: le grand-père de Christine, "Chichien", celui qui l'a fait sauter sur ses genoux depuis qu'elle était bébé mais était là seulement suite au remariage de la grand-mère, était par contre le VRAI grand-père biologique, Lucien, du chef de la Pomarède, qu'il vénérait et de qui il avait été séparé de force par les brouilles familiales.
Incroyable coïncidence: Gérald et Christine étaient les petits-enfants de coeur du même homme! Et nous l'avons ignoré pendant 7 ou 8 ans.
Hélas, malgré l'excellence de la table, les charges énormes d'une telle affaire, l'endettement pour le prieuré, les aides départementales revues à la baisse et les difficultés liées au terrorisme dans la restauration dès 2015 ont eu raison de la liquidité (trésorerie) du restaurant et le Tribunal du Commerce a prononcé - précisément - sa ... liquidation définitive immédiate (une semaine de préavis) à l'été 2016.
Mais une bonne fée veillait sur le piano de Gérald. Un Malgache, enseignant au départ, qui a fait une belle réussite dans l'immobilier, s'était épris de la cuisine de notre (sergeant)-chef Garcia. On le comprend, nous aussi.
Cet homme de goût - il nous l'a présenté avant-hier - a également acquis en 2015 un ancien domaine comprenant la résidence d'une "favorite" de Napoléon III, pour le transformer en complexe de séminaire haut de gamme du côté du Frontonnais. Cerise sur le gâteau, il a également créé un restaurant gastronomique, l'Alto, un peu comme le joyau de prestige de cette entreprise. Et Gérald Garcia y est responsable de tout le catering '(gastro, traiteur et événementiel), tandis que Marjorie préside aux destinées de la partie hébergement.
Le sergeant Garcia est devenu l'alcade, pour notre bonheur à tous!
Le tout a ouvert ses portes début août et ... nous avons repris contact au plus vite, car le début a été un peu retardé. Je vous ferai un compte-rendu détaillé dans une dizaine de jours, après notre premier repas sur place.
En effet, le directeur des salles, Gilbert, a dégusté avec nous et je peux déjà vous annoncer que vous boirez de la Coume Majou à l'ALTO, dont cette fameuse Cuvée Miquelet 2005 (il m'en reste 300 bt), absolument succulente après 13 ans de vie.
Christine et moi tirons en effet sournoisement prétexte de la livraison à faire
pour retourner prestement jusque là manger à nouveau du ... Garcia, façon nouvelle époque!
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