Je parle de moi dans mon titre.
Lui parlait de lui, toujours de lui.
Quand Coffe est décédé, je me suis inscrit en faux contre l'impression de désolation ambiante face à la disparition de ce défenseur supposé du bien manger. Tout en présentant mes condoléances parfaitement sincères à sa famille, je déplorais entre autres sa participation à la désinformation organisée par certaines enseignes de la GD. Un vigneron de mon département, qui fut également serveur dans la restauration et un peu chroniqueur spécialisé, publia immédiatement sur FB: "C'est donc vrai ce qu'on dit de toi, Luc: tu es un vrai con". Car c'est en cette réputation qu'on tient ceux qui ne partagent pas la pensée unique, en France
Eh bien, le "vrai con" remet le couvert.
"For me formidable", "Je m'voyais déjà", "La Bohème" ... sont des titres que tout le monde a fredonnés.
Aznavour était un bon parolier, mais beaucoup moins bon que Brassens, ou Gainsbourg, ou MC Solaar ou ...
Aznavour était petit et moche (mélange de Claude Brasseur et de DSK) mais il possédait du charme, c'est indéniable. Témoin cette émission de télévision où il donne la réplique à Raquel Welch, elle-même au sommet de sa séduction dans ce show.
En plus, il n'avait pas de voix et chevrotait. La grande Piaf lui a même déconseillé de persévérer.
Enfin, sur les chaînes de Radio-France, on n'entend que lui, avec Gall, Johnny et Berger. Quelle coterie, quelle maison d'édition musicale, quel bord politique ou confessionnel pour imposer cela?
Enfin, il avait l'Arménie plein la bouche, mais avec l'argent de la charité, pas le sien, pourtant abondant.
Et les démêlés avec le fisc, et les montages fiscaux, et son déménagement vers la Suisse défiscalisée.
A Mouriès, c'est l'huile d'olive que je préfère.
Au total, un artiste écorché et travailleur, certes: c'est respectable.
Mais pas un personnage généreux, plutôt un atrabilaire se victimisant en permanence.
Des funérailles nationales, entend-on, comme pour Victor Hugo.
Pas pour moi.
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