On sort de table et ...
on embarque.
L'Aveyron vient de loin. Il commence près de Séverac-le-Château, à l'Atelier du Goût. Il file alors vers Laissac, Rodez, Villefranche et Najac dans ... le département de l'Aveyron, normal. Il baigne Penne dans le Tarn. Puis arrose Saint-Antonin-Noble-Val, Montricoux, Nègrepelisse (près de chez notre chevrière) et enfin Albias et Piquecos dans le Tarn-et-Garonne. Un peu au nord de Montauban (avant Lafrançaise), il se jette dans le Tarn.
Et c'est peu après cet endroit, à l'embarcadère de Moissac, la patrie du Chasselas éponyme, que nous montons à bord. Ce Tarn, qui coule bien sûr à Millau dans ... l'Aveyron, il faudrait des dizaines de blogs pour le décrire.
L'embarcation, qui vient de l'ouest de la France à l'origine, nous mène tout d'abord vers l'ancien pont et le nouveau pont, celui du chemin de fer, qui en a tant vu.
Mon cliché surprend une des arches de l'ancien ouvrage, en briques, qui vit passer Napoléon 1er en 1808, et reçut son nom de "Pont Napoléon" plus tard, pendant le règne de Napoléon III.
Après un demi-tour, nous nous dirigeons vers le Moulin de Moissac, qui fut successivement moulin à céréales, entrepôt des minotiers, internat pour enfants et lieu de détention pour les petits juifs sous Vichy, hôtel et restaurant avec spa.
L'ancienne écluse sert de bief sans portes à présent, où les embarcations s'engagent car l'ancien barrage a été submergé par la montée des eaux (3 mètres) lors des divers travaux et dérivations pour la centrale nucléaire de Golfech. Ce seuil n'est pas navigable alors que l'emplacement de l'écluse présente une profondeur bien supérieure.
Un petit demi-tour de plus et on aperçoit les captages d'eau (potable pour Moissac, mais à quel prix!, et aussi à des fins meunières) et les anciennes guérites où on payait l'octroi.
Beaucoup de jolies photos que je vous montrerai dans les semaines qui viennent.
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