Cette image, ayant impressionné
le "capteur" d'un réflexe numérique,
a emprisonné des photons,
ou en tout cas le souvenir de leur présence.
Gérard Mourou, tout nouveau détenteur du Prix Noble de physique, fait également joujou avec les photons.
Moi, je vais jouer au journaliste. Quoi, toi, Léon, tu deviens une pute?
Non, je parle du vrai journaliste, celui qui cherche une information, qui l'assimile, qui la critique et qui la présente.
Je sais, il n'y en a pas beaucoup, de cette engeance. Raison de plus.
C'est quoi, un "laser"?
Light amplification by stimulated emission of radiation, voilà ce que c'est, au départ; un "maser optique" en fait.
Mais notre siècle a considérablement élargi le concept, the scope, disent les anglophones. Tout rayonnement électromagnétique peut entrer en ligne de compte, la lumière visible bien sûr, mais aussi l'infra-rouge ou l'ultra-violet, ou des micro-ondes (comme la fourmi) et même le rayon X. Ces derniers ne sont en fait "rien d'autre" que des faisceaux de photons particuliers, de haute fréquence (pétahertz à hexahertz même!) et forcément de très courte longueur d'onde (jusqu'au millième de nanomètre; re-!). Leur énergie peut atteindre le mégaélectron-volt.
Le laser truste les Prix Nobel: après Townes, Bassov et Prokhorov (1964), mais pas Popov, ce fut le tour de Kastler (1966). Cette année, il échoit à Mourou, Ashkin et Strickland.
Ouaip, même une nana; c'est Schiappa qui doit bicher. J'suis sûr qu'elle kiffe sur son twit.
Notez que dans le cas d'Arthur Ashkin, l'homme des Laboratoires Bell, âgé de 96 ans à présent- comme le carignan de la Loute -, il n'est pas certain qu'il se souvienne de ce qu'est un Nobel, où même un "prix" tout court. Et peut-être que si grâce à ses devoirs de mémoire.
Salut Dieudo, mon humour ne vole pas plus haut que le tien (quenelle).
Le Crif va encore me tirer les oreilles (ou le prépuce).
Et Mourou, qu'est-ce qu'il a fait?
Ici, je prie la DGSE de me lâcher la grappe, je couvre mes sources. Un ami à qui j'ai volé le carnet d'adresses m'a informé. Et lui parle en connaissance de cause: ingénieur de formation, spécialisé dans le laser, sa détection, ses applications ludiques, érotiques, civiles, militaires ... j'ai découvert par cette indiscrétion les codes secrets de Robuchon, Matel, jeux Educatifs Nathan, Tsahal, Armée de l'Air, Airbus Industrie, Matra (sans le Racing), US Air Force et même Maroine Benalla; du "lourd" donc.
Il m'a résumé le travail du chercheur, envers qui il a du respect, en ces termes: "Il a toujours tenté/rêvé de faire bouillir le vide et de créer une particule, par ce biais. Mais il a obtenu son Nobel avant d'y arriver". Mon ami me précise, mais ça je l'avais bien compris moi-même, qu'il fallait atteindre pour cela des densités de puissance énormes. Et il ajoute, concernant l'obtention précoce du Nobel: "C'est bien comme ça". Moi qui crains comme la peste, à l'instar d'Alexandre Yersin, que l'homme bouleverse les lois fondamentales de la nature, je partage cet avis.
Donc, l'essentiel du taf dans ce domaine vise à augmenter la PUISSANCE des lasers, cette fameuse intensité.
Au début - mon premier lecteur de CD's m'a été offert par mon frère en 1984 - la puissance de 1014 W/cm² semblait la limite. Au-delà, les rayons se "détérioraient" et, surtout, la source émettrice ... explosait, un peu comme le noyau des proches de Macron après 18 mois de pouvoir. Les générateurs de laser envoyaient des impulsions extrêmement courtes, de l'ordre de la fentoseconde (NB: femtosecond en anglais, avec un "m"?). L'idée de base de M. Mourou avait été de modifier la durée de ces impulsions en régulant le flux des photons. Il "éclate" le faisceau en différentes longueurs d'ondes, si j'ai bien compris, et les amplifie une à une, ce qui crée moins d'aberrations. Ensuite, il les assemble à nouveau à l'identique, mais gagnant ainsi beaucoup en intensité.
On obtiendrait 1024 W/cm² à présent.
Et le vide dans tout ça?
Classiquement, le vide est un espace dans lequel ne se trouve aucune particule élémentaire! La boîte cranienne de la secrétaire d'état occupant l'Hôtel du Petit Monaco en sert de modèle expérimental. Mais les physiciens modernes n'acceptent pas son existence. En effet, le vide interplanétaire présente toutes sortes de champs (électriques, magnétiques, gravitationnels ...) et "on" estime qu'il contient des paires de particules virtuelles! Ils m'emmerdent, les quantiques: moi, je n'arrive déjà pas trop à appréhender une troisième dimension, et certainement pas l'espace-temps. Alors, des particules virtuelles, et par paires en plus ...
Vénus/Mars, Homme/Femme, Homo/Anti-homo, Roux/Combaluzier, Lagarde/Michard
Néanmoins, des matheux ont calculé, utilisant Einstein du Württemberg de la même manière que Weinstein abuse des starlettes de Hollywood, qu'il faudrait obtenir une intensité de 1030 W/cm² pour arriver à faire "claquer" ce vide.
Et ici intervient la nouvelle idée de M. Mourou: transformer le rayon laser pour en faire un rayon X, encore plus puissant. Il souhaite dès cet instant créer une paire de ces particules jaillies du vide: électron/anti-électron par exemple.
Brrrr, pire que les OGM ou que le centre nucléaire de Flamanville.
Voilà à quoi on consacre l'argent du Nobel:
Beguin et El-Sadate plutôt que Louis Lecoin,
Robert Zimmerman à la place de Hugo Claus,
Modiano plutôt que moi!
PS: Je sais bien que les applications médicales du travail de Mourou sont fantastiques.
Il y a une dose de provoc' dans mon billet de blog.
En même temps, il faut savoir s'arrêter avant l'ὕϐρις.
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Denis Boireau (Friday, 05 October 2018 10:59)
Au lecteur qui s'interesserait serieusement a la question des puissances de laser: les chiffres ci-dessus sont completement farfelus.
Et on dit effectivement femtoseconde (ou femto-n'importe quoi si c'est 10 puissance 15 fois plus petit que n'importe quoi) avec un m et pas un n.
rappel des prefixes de sous multiples par 10E3: milli, micro, nano, pico, femto, ato
Et pour le multiples: kilo mega, peta, etc.
Dans le monde de Gerard Mourou on va des atosecondes au petawatt.
Charlier Luc (Friday, 05 October 2018 12:04)
Du vrai journalisme ... plein d'imprécisions. Heureusement, la correction est là. Moi qui aime la "vérité", je t'en suis reconnaissant, Denis. Ces chiffres se retrouvent à gauche et à droite, quand on n'y connaît rien. J'espère au moins que l'ordre de grandeur est respecté.
Pour femto - - j'avais soulevé le doute - le préfixe (10 exposant moins quinze), entre pico et atto (2 "t"), vient du danois et prend effectivement "m" au milieu et "f" au début, dans toutes les langues (sauf le grec où c'est un "phi"!!!!) qui ont adopté le SI. Seules des cornées oedématiées (maladie de Fuchs) gardent le souvenir d'une orthographe différente, dont acte.