On connaît le "Que d'eau, que d'eau!"
de Mac Mahon à Toulouse le 26 juin 1875.
J'ai aussi en mémoire tous les traits sur les lodges de Vila Nova de Gaïa, indiquant les crues successives du Douro à cet endroit. Et, sur le pont de Vaison-la-Romaine, on a peine à croire que l'Ouvèze a vraiment submergé tout cela en septembre 1992.
Mais notre passage à Lizac a aussi permis de prendre connaissance de l'ampleur de la catastrophe tarnaise de 1930. Entre le 3 et le 4 mars, les eaux cumulées du Tarn, mais aussi de la Garonne et de l'Aveyron, ont submergé la plaine du Tarn & Garonne. Il est tombé en 24 heures "deux fois plus d'eau que durant tout le mois précédent". Pourtant, l'enneigement avait été massif cette année-là dans les zones où ces cours d'eau prennent naissance et un vent méditerranéen très chaud avait favorisé une fonte massive au cours du mois de février. Tout était donc gorgé d'eau.
A Montauban, même l'usine électrique est envahie et la ville inondée sombre en plus dans l'obscurité.
Mais l'apocalypse moissagaise n'est pas en reste: "En cinq minutes, des vagues d'un mètre de haut déferlent, après que le Tarn ait rompu la digue de la Palissade » rapporte un témoin.
Le canal est envahi et les quartiers Saint-Benoît, Sainte-Blanche et Poumel prennent l'eau.
Résultat: 120 morts, 1.400 maisons détruites, presque 6.000 personnes sans abris.
Notre arrêt à Mazet Bas le vérifie.
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