S'IL LE DIT ...

 

 

 

 

 

 

 

Hervé Lalau pense CECI de ce vin-ci.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je suis assez d'accord avec lui mais quelques "facts and figures" lui manquent. Normal, j'évite, au moment de passer en bourse, qu'on puisse constituer un délit d'initié.

 

Tout d'abord, ce vin appartient au trio des plus réussis que je sois arrivé à produire. Il partage cette place avec la cuvée La Loute 2011 et Le Roc Blanc 2011. Le point commun: tout le jus d'un vieux carignan planté (par de bien meilleurs vignerons que moi) en 1922 sur un coteau d'Estagel. Ainsi, on peut replacer cette réussite dans un contexte plus exact: je crois au hasard, même si par moment je suis presque nécessiteux. Vous vous rappelez de cette Monodgraphie? 

 

Ensuite, si Hervé pense que ce vin est "mis en marché", comme disent les vrais vignerons du 21ème siècle, à un prix bien trop bas, je lui fais remarquer que c'est le marché, justement, qui impose ses prix, sauf dans le cas de quelques vedettes. Je veux bien lui céder, cash, tout mon stock de Casot 2009 et il peut après faire la marge supplémentaire qu'il veut. Actuellement, le prix public départ cave est de 40 € TTC et il me convient parfaitement.

C'est vrai qu'Hervé, lui, qui possède une tête qui me revient, peut compter sur un petit rabais amical pour acter d'une discrimination positive. On envoie bien des beurs gratos à HEC, un journaliste peut donc profiter de mes bonnes grâces également, non? 

 

A ce jour, sauf erreur de ma part, seul Inada Saburo a proposé ce vin à sa carte de restaurant en Belgique. Mais il s'était trompé de prix de vente (trop modéré) en confondant avec le Majou 2009! Salut l'artiste.

Pour la France, c'est le truculent Eric Sapet, à Cucuron, qui l'avait vendu un temps dans sa délicieuse Petite Maison au bord de l'étang, à l'ombre de ce Luberon que j'affectionne tant.

 

Je peux vous conter une anecdote, dont Vincent Pousson a été le témoin.

Un jour de septembre, il y a 5 ou 6 ans, nous dégustions nos vins à BCN en sa compagnie, ainsi qu'avec une amie très chère que je connais depuis 1976, et son mari. Elle avait également convié l'ex-chancelier autrichien, Alfred Gusenbauer, une relation très proche du couple, grand supporter du Barça et qui possède pour cette raison un appartement dans la ville. Il est passionné de vin et fait un peu d'import-export à ses moments perdus. Il voulait environ 40 % de tout mon stock de cette cuvée et nous étions tombés virtuellement d'accord. Hélas, des problèmes d'ordre privé n'ayant rien à voir ni avec lui ni avec moi ont fait avorter l'expédition. Je l'ai regretté mais ceci me permet d'être à la tête à présent de presque 200 cartons encore: un trésor, à mon échelle.

 

Le vin, à présent: il s'agit d'une vendange de la fin septembre comprenant le dernier millésime d'une parcelle de Saint-Paul-de-Fenouillet, grenache noir et un peu de lladoner pelut, et tout le jus de ... la Loute justement, en ce millésime. Le tout a fait un peu de macération préfermentaire à froid, a fermenté et puis macéré ... longtemps, n'a pas été collé ni non plus filtré. C'est tout, avant mise à l'été 2010. Et c'est bon, pour un petit 15 degrés d'alcool bien gentil.

 

Le vin est à la vente au domaine et j'expédie volontiers.

A bon avaleur, salut!