Hier, je faisais allusion
à Françoise Sagan.
Ce jour, c'est une autre écrivaine (pas un nom épicène, sous cette forme déclinée au féminin) qui occupe la place centrale dans mon récit. Je ne sais si la référence lui plaira, mais ces deux femmes aux styles (de vie et d'écriture) très différents comptent à un titre similaire dans l'histoire des lettres françaises de ce tournant de siècle. Je préfère lire ma compatriote mais il faut laisser à sa grande tabagique d'aînée qu'elle a défendu avant beaucoup d'autres l'image d'une femme libre ou en tout cas qui essayait de l'être.
Le jour même où le pensionnaire - éphémère, j'espère - de l'Elysée congédie de son ministère une autre Belge liée à l'édition littéraire - elle était d'ailleurs contestable et contestée à ce poste - voilà un peu de vent qui "souffle de Belgenland" comme des flonflons à la française et des relents de fancy-fair. Où vais-je chercher cela?
La baronne au chapeau aime le champagne, c'est connu. Mais elle fait déborder les infractions à la loi Evin du seul cadre de ces bulles aristocratiques, ou qui se prétendent telles. Nous avons échangés, elle et moi, quelques propos sur le sujet. Je lui ai rappelé que le grand Victor Hugo citait une de mes ancêtres, car il avait logé chez une certaine Madame Dehaze (nom de jeune fille de ma mère) qui tenait une pension à Waterloo, et était en réalité parente de mon grand-père, Hector Dehaze. J'en ai profité pour lui suggérer, mutatis mutandis (ça, ce serait plutôt pour di Lampedusa) de faire boire du Coume Majou à ses personnages. Saisissant la bulle au bond, elle modère le sentiment d'injustice qui m'habite en confirmant, je cite: "... le vin du Domaine de la Coume Majou est très supérieur au Meursault!" Evidemment, sorti de son contexte, cette affirmation ne la rendra pas populaire dans le département de la Côte d'Or, mais peut-être plus au pays du Côte d'Or.
YOUPIE, j'ai créé un nouveau terme épicène, Côte d'Or! Ce qui est fâcheux, c'est que ce chocolat appartient de fait à Nestlé, un des grands groupes-voyous de la planète mondialisée.
Personnellement, ami des descendants (familles Rosas et de Almeida) de la belle maison Ramos Pinto, mais aussi de Jean-Daniel Ott, je suis parfois tenu, par politesse et savoir-vivre, d'avaler en public du Roederer, dont je ne suis pas fou, je le reconnais. En effet, le Champenois s'est offert les gens de Bom Retiro et ceux de Romassan ou de Selle aussi. Sinon, c'est plus modestement le blanc de noirs millésimé de chez Pierson-Cuvelier, à la Montagne de Reims, qui me fait plaisir, en privé, pour une vingtaine d'euros (prix public).
Mes parents étaient intimes d'Herman Dehennin et de son épouse et ma mère joua quelquefois le rôle de dame d'honneur auprès de la reine des belges lorsqu'il s'agissait d'affaires ayant trait à l'ophtalmologie. Elle en tirait grande gloire. Moi, modeste néphrologue du rang, j'ai côtoyé de très loin le professeur Van Ypersele, frère du diplomate homonyme. This is as close as I got to the royal Palace.
Mon ami Yves, celui de ce blog, m'a convié un soir au restaurant près de la Cour des Comptes où les officiers de réserve peuvent traiter des convives. J'ai mis une cravate - première fois depuis 10 ans - ce soir-là (obligatoire). J'ai aussi défoncé le pare-choc de la Partner en me garant, et elle était toute neuve. Cela date les événements: 2001.
Malgré mon habile déguisement, le physionomiste à l'entrée a failli me refouler. C'était exactement la même personne avec qui je m'étais frictionné deux ou trois semaines plus tôt, sans violence réelle, lors d'une action de protestation contre un lobby lié au G7, devant le bâtiment de l'ancienne Bourse de Bruxelles. Il m'a longtemps dévisagé, a eu un fin sourire, presque de connivence, et m'a laissé passer! Là non plus, je n'étais pas armé.
Lui bien, je pense.
Enfin, dernier acte, la propre fille d'une des figures les plus illustres de la "carrière" en Belgique, et nièce d'un homme politique de tout premier plan, m'honore avec constance de quelque lettre chaque fois que mon saint patron se manifeste. Votre Léon, qui n'a pas été recevoir le "Prix du Roi" remporté par équipe avec le Cercle Royal d'Escrime de Bruxelles (hommage à mon regretté maître d'armes, le champion François Dehez) lors de la cérémonie de remise officielle, fait passer son goût de l'esthétique et de l'originalité - les élégants romans de la dame - avant sa conscience de classe. Le centralisme démocratique et le matérialisme dialectique s'en offusquent.
A mon âge, la seule doctrine qui vaille encore est malheureusement le ... dégagisme,
et je ne parle ni d'un "portier" de foot, ni d'un arrière quinziste.
San Pellegrino n'est décidément pas le seul "Bitter".
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