"Puisse cette ode rester à Emile"
chantait Christian Décamps en 1975.
Moi, je dédie cette chronique à Baptiste, le sommelier de la Barbacane.
Ce petit-fils de vigneron, originaire de Pujaut, presque l'Avignonais, a goûté quasiment tous les vins de la Coume Majou. Il a d'abord suivi Georges Gracia, puis lui a succédé. Il observe de loin en loin les évolutions de sa meuf sur les dunes du Moyen-Orient.
De toutes les matières (premières), c'est le Casot 2008 qu'il préfère ...
Pas loin de comprendre ses champs de pâture(l), j'avoue que ce 16,3 vol % d'alcool - You only need to look at the label - et son fruité implacable rendent ce 100% grenache (et lladoner pelut) des coteaux de Saint-Paul assez attachant. Avec dix ans d'âge, dont 9 en bouteilles, il commence à s'exprimer.
Je l'ai marié - pour tous! - à un faux-filet bardé comme un tournedos venant des alpages de Cerdagne, ou plus exactement du Capcir: les Angles. L'Aude prend sa source pas loin, mais ce sont les foins catalans qui lui donnent son style. Une laitue et un rien de mayo (au citron, sans vinaigre) l'ont accompagné, ainsi que du beurre où j'ai fait blondir un petit oignon, déglacé ensuite à l'Armagnac (< Eauze).
La bouteille contient encore deux verres (Christine a bu une lampée) et je me sens ... ragaillardi (comme Stan Laurel).
J'ai pour coutume de dire que mes trois meilleurs vins sont: Roc Blanc 2011, Loute 2011 et Casot 2009. C'est sans doute vrai. Si vous voulez enrichir votre pari sur le vinodrome, jouez aussi Casot 2005, Loute 2012 et Casot 2008. Ils ont tous un point commun: l'alcool! Celui-ci est présent, mais intégré. Evin était un fourbe.
Aux dernières nouvelles, je possède encore 600 bt du Casot 2008.
Les pur-sangs (orthographe du pluriel acceptée et logique d'après moi) change d'âge au 1er janvier.
Moi, je revois mes prix à cette date ... Ik zeg zomaar iets!
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