TOUS EN BAGNOLE : ON VA A BANYOLES

 

 

 

 

Dès l'apéro, on fait très fort ...

 

 

 

 

 

 

 

Le Marc de ce blog, qui nous a fait la gentillesse de prolonger un peu son séjour chez nous, pouvait rejoindre son domicile portugais par Blagnac ou bien par El Prat. Nous avons opté cette fois pour BCN et en avons profité pour se faire offrir l'étape - un grand merci, Marc!

 

L'idée de base était de découvrir Besalu, que lui ne connaissait pas du tout et où nous n'avions fait qu'une courte visite. Je vous en reparlerai.

 

Et l'idée était aussi de "se taper un bon miam-miam". Marc n'est pas un gourmand: il mange peu et très vite, résidu de son ancien métier de chirurgien où les temps de table étaient comptés. Il n'est pas non plus un gastronome, à l'inverse de son frère cadet Olivier dont la fine cuisine est l'obsession principale.

Mais Marc est un gourmet: il apprécie quand c'est très bon.

 

Un peu de scouting de la part de Christine et notre party jette son dévolu sur Ca l'Arpa.

Et un petit mail à notre sommelière catalane qui confirme: aqui te ze plaïs to bi ...

 

Après avoir réservé la table - dîner qui ne commence pas avant 21 h, on est en Espagne et cela correspond très bien à MON rythme de repas - on se met en route. Dans la ville-même, il n'y a que trois endroits répertoriés: l'hôtel de ville, le siège du parti catalaniste et ce restaurant, par ordre d'importance croissant. L'emplacement de tête de station des taxis est libre et je m'y pose. Trois minutes plus tard, je reviens avec l'énorme sourire du patron en cadeau, la confirmation de notre réservation du soir et deux jolies chambres.

 

Il a fallu toute sa ruse et le brouhaha généré par Christine pour que je n'arrive à dormir que 2 h 55' sur les trois heures (et sur le king size bed) qui ont séparé ensuite notre retour d'excursion du tempus edendi

 

En abandonnant la voiture au parking couvert, j'avais eu l'occasion de faire plus ample connaissance avec Pere Arpa, le chef-patron de l'établissement. Il m'avait confié, mais je le savais déjà par une indiscrétion de notoriété publique, que le vin, c'était la partie de Montse, sa compagne.

 

Nous arrivons les premiers à la salle de restaurant et, un mardi de fin octobre, seuls quelques autres convives installés hors de notre champ de vision viendront alourdir le travail de la cuisine, tenue par une  paire de bras seulement ce soir-là. Un jeune serveur extrêmement aimable (et beau gosse) est en train d'apprendre le français et décrit fort bien les plats. C'est lui qui choisit pour moi une manzanilla pasada de qualité. Et arrive la patronne: le courant passe tout de suite et elle décidera de nos vins. Marc boit très peu, Christine se limite, et moi, ad libitum usque ad mortem sera grosso modo mon message. Je pensais que nous serions servis au verre (menu à services multiples) mais non: j'ai flûté presque seul une "Fusta" justement, 100% Xarel.lo sans souffre et sans bois totalement délicieux (avec un léger trouble), vinifié par un pages, et ensuite un carignan (+ un peu de garnaxa) d'amphore, sans doute de Monsant mais je ne suis plus sûr d'avoir bien entendu son nom.

M'en fous, l'ascenseur du premier étage a ouvert assez grand ses portes pour me permettre d'y accéder.

 

Il paraît que Pere est un anarquista, ce qui doit être fréquent dans le pays, surtout sur le mode mineur. Il n'a donc suivi que dans les grandes lignes le format du menu que nous avions retenu - celui juste en-dessous du très grand menu de dégustation - et on nous a présenté avant sa découpe une volaille dodue aux pattes noires, un peu comme un Challans ou un Mechelse koekoek qui aurait pris le soleil, 3.500 kg avant l'enfournage. Ce pauvre animal a fait l'objet de plusieurs déclinaisons intercalées entre les autres plats. Enfin, un pré-dessert et un vrai dessert ont mis fin à la série. J'étais ivre, mais pas ivre-mort et juste repu mais pas totalement "fart" non plus, comme on dit ici. Bien sûr les boudin + pomme + pied de porc + foie gras ont été du voyage, manquerait plus qu'ça

 

Bon, je crois qu'on nous a réservé un traitement V.I.P (Vorax & Impenitens Peccator) annonciateur d'un définitif R.I.P. En effet, Marie-Louise Banyols, qui fut notre informatrice, a passé son enfance dans la ville et connaît très bien la maîtresse des lieux. C'est son Sésame qui ouvrit pour nous les portes de cette caverne au pain de seigle (hihi), dont nous sommes repartis ébahis et baba, comme les quarante dévoreurs.

 

 

 

Merci à Marc de sa généreuse invitation.

Merci à Christine d'avoir "spotté" ce spot gourmand.

Merci à MLB de nous avoir patronnés.

Merci à Pere et à Montse d'être responsables

de ces quelques heures de félicité gourmande et sereine.

On reviendra!

 

 

 

PS: le petit-déjeuner, entamé à 9 h 30', vaut le détour à lui tout seul.

      En plus, en Catalogne , je crois qu'ils pratiquent les 135 h/sem. C'est le patron qui nous a accueillis,

      qui nous a donné les chambres, qui m'a montré le garage sous-terrain, qui a cuisiné pour nous, qui 

      a préparé le déj. le lendemain matin, qui a fait le check-out ...

      Après cela, j'ai vu qu'il empoignait le Nilfisk pour monter faire les chambres (sur ce point-là, j'exagère). 

      On m' a assuré aussi que c'est lui qui allume l'* Michelin le soir et l'éteint au point du jour.

 

 

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