Du temps où nous achetions
encore du vin de Bordeaux,
en primeur, c'était souvent Michel,
celui du Limbourg, qui finalisait
nos commandes.
Il passait plus de temps que nous à se renseigner et son goût est très sûr.
En plus, il avait un bon contact avec l'importateur (courtier) de Zonhoven qui nous fournissait l'essentiel de ces vins-là.
Mes derniers achats ont été Ausone et Margaux dans le millésime de Loïc, puis quelques '89 et '90, et enfin Montrose et Margaux en 1991, pour Virginie. Ensuite, mon désamour pour les pratiques culturales du Médoc, l'introduction massive de l'osmose inverse et le mercantilisme éhonté des Girondins a rompu à tout jamais le lien fort qui m'attachait à l'Aquitaine viticole. J'ai perdu mon statut de pigeon.
Ce midi, le gratin dauphinois porte la patte de Christine, tandis que j'ai préparé le filet mignon (sauce Porto/crème fraîche). Et nous avons ouvert un Marquis de Terme 1989. Ses vignes se partagent entre le plateau de Cantenac et la commune de Margaux elle-même et elles comptent une grosse moitié de cabernet sauvignon, du merlot et aussi un peu de petit verdot et de cabernet franc. Il est d'habitude assez "ferme" pour un margaux.
Cette bouteille-ci (bouchon en état impeccable) avait encore une jolie robe pourpre foncé et un nez très "cabernet évolué" (cassis). Mais c'est surtout le côté velouté des tanins qui enchante: une vraie caresse qui se mariait avec le plat.
Il mérite son léger floutage de l'arrière-plan,
en dépit de ses origines, qu'on feindra d'oublier.
Bon choix, Michel, une fois encore.
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